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Plus d’un travailleur sur trois a un motif d’insatisfaction par rapport à son emploi

mercredi 13 décembre 2023

En 2022, 36 % des travailleurs ont déclaré avoir au moins un motif d’insatisfaction par rapport à leur emploi, d’après une étude de la DARES (service statistique du Ministère du travail) parue en octobre 2023.

Les motifs d’insatisfaction

21 % des personnes en emploi voudraient travailler plus (22 % des salariés mais 44 % des intérimaires) et 5 % travailler moins (4 % des salariés). Si 59 % des intérimaires disent ne pas avoir choisi un contrat temporaire, c’est encore plus le cas des salariés en CDD (78 %).

12 % des travailleurs et 13 % des salariés souhaitent changer d’emploi.

Un taux d’insatisfaction différent suivant le type de contrat

Si les non-salariés sont beaucoup moins nombreux à afficher un motif d’insatisfaction par rapport à leur emploi, ce n’est pas le cas des salariés qui sont 39 % dans ce cas. L’insatisfaction est la plus forte chez les salariés en intérim (81 %) et en CDD (86 %). Les salariés en CDI sont 32 % à être insatisfaits de leur emploi. Il existe peu de différence entre les salariés du privé et ceux du public. L’insatisfaction dans le public est toutefois un peu plus forte chez les agents qui ont des contrats temporaires (90 %).

Des différences en fonction de l’âge, du niveau de qualification et du sexe

Le niveau d’insatisfaction diminue ave l’âge. Ainsi les 15-29 ans sont plus de la moitié à avoir au moins un motif d’insatisfaction alors que les 30-54 ans sont 37 % dans ce cas et les plus de 55 ans, 24 %. Ceci peut s’expliquer avec les évolutions du statut professionnel des jeunes souvent en difficulté d’insertion dans le travail.

38 % des femmes contre 35 % des hommes déclarent au moins un motif d’insatisfaction. Là encore, l’explication peut venir du statut professionnel des femmes par rapport à leurs collègues masculins (plus de contrats temporaires, plus de temps partiel subi aussi).

Si les agriculteurs et les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont peu nombreux à déclarer un motif d’insatisfaction (respectivement 13 % et 23 %), le niveau d’insatisfaction varie selon le niveau de qualification et les conditions de travail des salariés. Ainsi, il existe 30 % d’insatisfaits chez les cadres, un peu plus dans les professions intermédiaires 37 %, les employés et les ouvriers qualifiés (environ 40 %). Les employés et surtout les ouvriers non qualifiés non satisfaits sont les plus nombreux (respectivement 43 % et 48 %).

Les insatisfaits changent plus souvent d’emploi

Même si finalement les taux restent assez faibles, 3 % des salariés en CDI insatisfaits changent d’emploi contre 1 % des salariés en CDI satisfaits. C’est aussi le cas pour les salariés en contrat temporaire (16 %). La différence avec les satisfaits de leur travail en contrat temporaire est logiquement plus faible (14 %).



Il aurait été intéressant de comparer ces chiffres avec ceux des années précédentes pour appréhender les évolutions surtout après la crise du Covid-19 mais la DARES a modifié ses données et ne peut donc donner que les chiffres de 2022. Toutefois, 4 salariés sur 10 ont au moins un motif d’insatisfaction dans leur emploi, c’est un chiffre suffisamment fort pour s’interroger collectivement sur la question du travail et tenter d’y apporter des réponses.


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