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Pour la CPME, 66 % des PME auraient accordé une augmentation de salaire début 2023

samedi 17 juin 2023

Cette enquête menée par la CPME [1] auprès de ses adhérents a au moins le mérite de montrer l’état d’esprit des adhérents de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) en matière de salaires, de recrutement ou d’emploi des séniors. Si la question des rémunérations semble être une réelle préoccupation pour les employeurs, inflation oblige, le moins que l’on puisse dire c’est que l’heure n’est pas à l’innovation sociale sur les autres sujets.

Des augmentations de la rémunération sous toutes ses formes

66 % des employeurs interrogés déclarent avoir accordé des augmentations de salaires en ce début 2023 collectivement ou individuellement. 60 % des augmentations accordées se situent entre 3% et 6 % et sont supérieures à 6 % dans 19 % des cas.

42 % des entreprises concernées verseront la prime de partage de la valeur « dite prime Macron » dans le courant de l’année et 24 % verseront de l’intéressement et de la participation.

Des difficultés à recruter

La situation du marché de l’emploi continue de se tendre, même si les difficultés à recruter semblent légèrement moindres que l’an passé. Ainsi, 48 % des employeurs interrogés souhaitent embaucher (53 % en décembre 2022). Parmi eux, 87 %, contre 91% en décembre 2022, déclarent rencontrer des difficultés à recruter. Les difficultés invoquées : un profil de candidat inadéquat (49 %), le refus de contraintes professionnelles par les candidats (44 %), des salaires demandés trop élevés (38 %), pas reçu de candidature en réponse à l’offre d’emploi (37 %), des difficultés pour se loger (10 %). Résultat de ces difficultés, 30 % des offres d’emploi sont non pourvues et cela oblige 64 % des employeurs interrogés à réduire leur activité.

Les innovations sociales ne séduisent pas les dirigeants de PME

66 % des employeurs interrogés sont opposés à la mise en place dans leur entreprise d’un compte épargne-temps universel et 78 % sont opposés à la semaine de 4 jours pour leur entreprise. 19 % seulement des dirigeants interrogés ont déclaré que le recul de l’âge de départ à 64 ans les incitera à embaucher des séniors.

Face aux difficultés de recrutement et aux innovations sociales, après des années de chômage de masse qui rendaient les salariés moins exigeants pour les conditions d’emploi et de travail, les employeurs ne semblent pas avoir pris la mesure de la nouvelle donne créée par la baisse du chômage. Le rapport de force a évolué. Les progrès en matière de rémunérations semblent l’indiquer. Du chemin reste à parcourir sur le reste. Un dialogue social nourri avec les représentants du personnel et les syndicats pourrait y aider.


Source


Notes :

[1Enquête menée du 5 au 23 avril 2023 auprès de 1528 dirigeants d’entreprises adhérents à la CPME sur la base de réponses volontaires à un questionnaire en ligne.