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L’attractivité économique : la France décroche

samedi 21 septembre 2013

L’attractivité de la France décroche en 2012.

Selon le baromètre Ernst et Young, l’attractivité de la France en matière d’investissements étrangers décroche en 2012 : elle devient 3ème (elle était encore 2ème en 2011), derrière le Royaume uni et l’Allemagne, mais si ces deux derniers progressent, dans un contexte général peu favorable, le nombre de projets en France chute (cf. graphique d’après le Nouvel Observateur) : 471 pour 10 542 emplois associés. La progression de l’Allemagne en dix ans est spectaculaire.

Nombre de projets d’investissements étrangers
Pays20022012
Royaume-Uni 369 697
France 254 471
Allemagne 153 624

Dans une Europe qui demeure la première destination des investissements étrangers (un petit quart du total) et où l’Europe centrale et orientale progresse, la France perd 13 % en nombre de projets et 20 % en emplois associés ( à la 5ème place à ce titre).

Très peu choisie par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud), elle perd aussi de la confiance chez les entreprises étrangères déjà présentes en France. Les raisons invoquées par les investisseurs étrangers : la faible compétitivité française, l’inquiétude sur les perspectives de croissance, une perception d’instabilité fiscale, l’environnement administratif, le peu d’audace des établissements financiers, l’inquiétude sur la dette publique.

Pour autant, un rebond est possible : les investissements américains font de la France leur première destination ; les trois quarts des sociétés étrangères non implantées en France sont confiantes dans les capacités de la France à surmonter la crise ; sa position géographique, la qualification de ses salariés et ses infrastructures en font le centre de gravité des activités de logistique ; les pôles de compétivité des métropoles sont des atouts. Dans un contexte de vive concurrence intra-européenne, la France a besoin de devenir plus avenante aux entreprises, y compris étrangères. Faute de quoi, elle risque d’être reléguée, comme l’Italie, à une situation secondaire.

Notons que l’Agence française des investissements internationaux, qui comptabilise, - sur un périmètre plus large et sur des données qui ne sont pas toutes publiques -, les annonces de projets et d’emplois associés (créés ou maintenus) à trois ans, fait état pour 2012 d’une situation stable.