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Emploi cadre en 2021 : les faits marquants

samedi 23 avril 2022

Le 4 avril, l’APEC a présenté les résultats de son étude sur l’emploi des cadres en 2021. « Cette étude repose sur une enquête annuelle, menée auprès d’un échantillon permanent de 8 000 entreprises, représentatif de la répartition par région, par taille et secteur d’activités des salariés du secteur privé en France métropolitaine et représentant 1,4 million de salariés, dont 345 500 cadres ».

Les points-clés

  • Le niveau des embauches de cadres en 2021 est quasi revenu au niveau d’avant la crise du COVID

Après une chute de 19% des recrutements en 2020, le marché de l’emploi cadre a progressé de 18% en 2021, année où les entreprises ont recruté 269 100 cadres en 2021, en CDI ou CDD de plus d’un an. À cela s’ajoutent 55 900 promotions internes au statut de cadre. Dans le même temps, 40 200 cadres sont partis à la retraite et 221 300 ont démissionné ou ont été licenciés. Au final, ce sont donc 63 500 postes de cadre qui ont été créés en 2021 (+72% par rapport à 2020), chiffre témoignant d’un rebond important de l’emploi cadre, même s’il reste inférieur à celui de 2019 (75 000).

  • Mais ce redémarrage est très contrasté selon les secteurs, les territoires et les profils.

Des différences notables selon les secteurs

Certains secteurs ont été particulièrement dynamiques en 2021 et ont dépassé leur niveau d’avant crise. C’est notamment le cas pour les secteurs de l’immobilier (+40%), des services divers aux entreprises (+26%), de la banque-assurance (+25%), ou de la santé-action sociale (+22%).

D’autres, bien que dynamiques, n’ont pas retrouvé leur niveau de recrutement de 2019. Il s’agit notamment des secteurs des activités juridiques et comptables – conseil et gestion des entreprises (+31%), des activités informatiques et télécommunication (+20 %), ou de l’ingénierie et R&D (+11%).

Trois secteurs gardent par ailleurs un solde d’embauche négatif : équipements électriques et électroniques (-6 %), bois, papier, imprimerie (-3%), activités des organisations associatives (-1%).

Des territoires aux résultats contrastés et très hétérogènes

Avec 128 420 embauches de cadres en 2021, c’est en Île-de-France que s’effectue près d’1 recrutement cadre sur 2 (48%), plaçant cette Région à la première place. Cela s’explique par le fait qu’elle bénéficie d’une forte concentration en services à forte valeur ajoutée (activités informatiques, ingénierie-R&D et conseil).

Peu de Régions dépassent leur niveau d’embauche de cadres d’avant la crise sanitaire : la Bretagne (+5% par rapport à 2019), Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse (+2%). Les secteurs de l’ingénierie-R&D, de l’informatique et de la santé-action sociale y ont fortement contribué.

Mais d’autres, fortement impactées en 2020, réussissent néanmoins à repartir dans une dynamique positive. C’est le cas de l’Occitanie et la Normandie (+33% vs 2020). Ce rattrapage est lié à la reprise dans les industries automobile et aéronautique, très présentes sur ces territoires.

  • Les jeunes diplômés sont bénéficiaires de ce redémarrage

En 2021, les offres d’emploi ouvertes aux jeunes diplômés [1] repartent, notamment sous l’effet des mesures prises en faveur de l’apprentissage.

  • Mais des points noirs subsistent

Et notamment celui des salaires qui ont connu en 2021 « un rebond… modeste au regard du retour de l’inflation, et toujours aussi désespérément inégalitaire entre hommes et femmes cadres ». L’étude montre que, malheureusement, malgré un nombre de plus en plus élevé de femmes cadres accédant à des postes de responsabilité, à poste équivalent, l’écart de salaire annuel brut médian entre hommes (54 000 euros) et femmes (47 s000 euros) ne se réduit pas.


Source


Notes :

[1promotion 2020 ou ayant moins de 5 ans d’expérience