Dans le secteur privé, l’emploi salarié rebondit légèrement sur le trimestre : +0,2 % après -0,1 % (soit +43 400 emplois après -27 600 emplois). Il se situe ainsi 0,1 % au-dessous de son niveau du deuxième trimestre 2024 (soit -27 900 emplois) mais de +5,5 % au-dessus de son niveau de fin 2019 (soit +1,1 million d’emplois).
Dans la fonction publique, l’emploi salarié reste quasi stable au deuxième trimestre 2025 : +0,1 % après +0,1 % au premier trimestre 2025 (soit +8 500 emplois après +8 800 emplois). L’emploi salarié public augmente de 0,4 % sur un an (soit +23 400 emplois) et de 3,5 % par rapport à l’avant-crise sanitaire (soit +0,2 million d’emplois).
L’emploi intérimaire augmente légèrement après plusieurs trimestres de baisse
Au deuxième trimestre 2025, l’emploi intérimaire est en légère hausse (+0,2 %, soit +1 300 emplois), après neuf trimestres consécutifs de baisse. L’emploi intérimaire se situe encore nettement au-dessous de son niveau du deuxième trimestre 2024 (-3,3 % soit -24 500 emplois) et sous son niveau d’avant la crise sanitaire (-8,4 % soit -65 200 emplois).
Pour mémoire dans la publication de l’Insee, les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur de l’intérim qui les rémunère (au sein du tertiaire marchand), quelle que soit l’activité de l’entreprise où ils effectuent leur mission (agriculture, industrie, construction, tertiaire).
Hors intérim, l’emploi salarié est quasi stable dans l’industrie et diminue modérément dans la construction
Dans l’agriculture, l’emploi salarié au deuxième trimestre 2025 est quasi stable (+0,1 % soit +400 emplois). Il se situe 0,2 % au-dessus de son niveau d’un an auparavant (soit +700 emplois).
Dans l’industrie, l’emploi salarié hors intérim est quasi stable au cours du trimestre (-0,1 % soit -4 100 emplois). Il est en légère baisse sur un an (-0,2 %, soit -5 900 emplois) mais dépasse encore nettement son niveau d’avant-crise sanitaire (+2,3 %, soit +74 400 emplois).
Dans la construction, l’emploi salarié baisse de nouveau : -0,3 % au deuxième trimestre 2025 (soit -4 700 emplois), après -0,5 % (soit -8 500 emplois), portant à -1,7 % la baisse sur un an. Il se situe toutefois encore nettement au-dessus de son niveau de fin 2019 (+4,1 % soit +60 000 emplois).
L’emploi salarié rebondit dans le tertiaire marchand hors intérim et continue d’augmenter dans le tertiaire non marchand
Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim repart à la hausse : +0,3 % après -0,2 % au trimestre précédent (soit +39 900 emplois après -24 300 emplois). Il dépasse légèrement son niveau du deuxième trimestre 2024 (+0,1 %), Il excède son niveau d’avant la crise sanitaire (+7,3 % soit +0,9 million d’emplois).
Au sein de ce secteur marchand, l’emploi salarié est dynamique au deuxième trimestre 2025, (+21 100 emplois) dans l’hébergement-restauration, (+11 900 emplois) dans les services aux ménages et dans une moindre mesure (+5 400 emplois) dans les services aux entreprises et (+4 100 emplois) dans le transport-entreposage.
L’emploi salarié dans le tertiaire non marchand augmente également au deuxième trimestre 2025 : +0,2 % au deuxième après +0,3 % (soit +19 100 emplois après +22 300 emplois).
La hausse dans ce secteur est portée à la fois par ses composantes publique (+5 400 emplois) et privée (+13 600 emplois). Par secteur d’activité, il augmente notamment dans la santé et l’action sociale (+16 300 emplois).
L’emploi salarié du tertiaire non marchand augmente de 0,5 % sur un an (soit +40 200 emplois) et de 4,2 % par rapport à l’avant-crise sanitaire (soit +0,4 million d’emplois).
L’emploi salarié privé continue d’augmenter fortement pour les seniors
Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié privé est stable pour les 15-29 ans, quasi stable pour les 30-54 ans et en nette hausse pour les 55 ans ou plus (+0,9 %).
Sur un an, l’emploi dans le privé est également en forte augmentation pour les seniors (+2,0 %, soit +75 600 emplois) et, au contraire, recule de 0,6 % pour les autres tranches d’âge.
Enfin les évolutions respectives de l’emploi salarié privé des femmes et de celui des hommes sont homogènes sur le trimestre, comme sur l’année.
S’agissant de la qualité de l’emploi, nous pouvons noter que dans le secteur privé au deuxième trimestre 2025, les contrats en CDI sont quasi stables sur un trimestre comme sur un an.
Les CDD et l’intérim rebondissent légèrement sur le trimestre, tout en restant en repli sur un an et par rapport à l’avant-crise sanitaire.
De même, les contrats en alternance augmentent sur le trimestre et sur un an, mais toutefois avec un rythme de croissance bien inférieur à celui observé entre 2020 et 2022.
Révisions
Comparativement à l’estimation flash du 6 août 2025, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié sur le seul champ privé au deuxième trimestre 2025 est augmentée de +48 200 emplois, soit +0,2 point. Cette révision à la hausse provient principalement du tertiaire, marchand ou non, y compris intérim, et dans une moindre mesure de l’agriculture (en raison de la prise en compte d’informations arrivées depuis lors).
Par rapport à l’estimation détaillée publiée le 28 mai 2025, l’évolution trimestrielle de l’emploi salarié (privé et public) au premier trimestre 2025 est à peine rehaussée (+2 100 emplois).
Soutenue par le tourisme et la bonne tenue de l’apprentissage, ...d’après l’Insee, l’économie française ne devrait détruire que 34 000 emplois cette année.
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