samedi 29 octobre 2022
Au 2ème trimestre 2022, en France métropolitaine, 6 615 100 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, missions d’intérim et particuliers employeurs). Le nombre d’embauches accélère au 2ème trimestre 2022 (+6,1 % après +1,0 % au trimestre précédent) et se situe au-dessus du niveau atteint au 4ème trimestre 2019 avant la crise sanitaire.
Méthode de comptabilisation des mouvements de main d’œuvre : l’écart entre les entrées et les sorties mesurées chaque trimestre via les mouvements de main d’œuvre ne correspond pas à la variation trimestrielle issue des estimations produites par l’INSEE, en collaboration avec l’URSSAF et la DARES. Les champs géographiques et sectoriels différent entre les mouvements de main d’œuvre et les estimations trimestrielles d’emploi :
La hausse des embauches au 2ème trimestre 2022 concerne les établissements de moins de 10 salariés (+11,6 % après +12,5 % au 1er trimestre 2022), ainsi que ceux comptant entre 10 et 49 salariés (+7,4 % après +11,0 %). Les embauches progressent dans une moindre mesure dans les établissements de plus de 50 salariés (+2,0% après +4,6 %) :
Les embauches augmentent au 2ème trimestre 2022 de façon marquée pour les CDD (+7,3 % à 5 479 300, après +1,0 % au 1er trimestre 2022) et de manière plus modérée pour les CDI (+0,4 % à 1 135 800 après +0,7 %).
Les fins de contrat accélèrent au 2ème trimestre 2022 (+ 6,4 %) après +0,4 % au 1er trimestre 2022 et atteignent 6 519 300. Ce nombre dépasse le niveau atteint au 4ème trimestre 2019 (+6,9%).
Les CDD de moins d’un mois arrivés à terme progressent fortement (+8,2 % après +0,5 %), notamment du fait de la hausse des CDD d’un jour. Les CDD d’un jour ou moins ont fortement réagi à la crise sanitaire (-40 % entre 2019 et 2020). Baisses des CDD de 2 à 7 jours (-26 %) et de ceux de 8 jours à 1 mois (-21 %). Au total, 5 419 900 CDD prennent fin au 2ème trimestre 2022 soit 5,2 % de plus qu’au 4ème trimestre 2019. Le rebond des CDD d’un jour ou moins est très marqué au 2ème trimestre 2022.
Au 2ème trimestre 2022, le nombre de fins de CDI repart à la hausse (+3,3 % après -0,6 % au 1er trimestre 2022). Il dépasse de +15,9 % le niveau atteint avant la crise. Les démissions de CDI continuent de progresser pour le 6ème trimestre consécutif (+4,8 % après +1,0 % au 1° trimestre 2022). Elles dépassent de 25,5 % le niveau du 4ème trimestre 2019 et de 27,5 % celui d’il y a un an.
Dans le même temps, les fins de période d’essai, les ruptures conventionnelles et les licenciements pour un motif autre qu’économique rebondissent (respectivement +4,9 %, +4,0 % et +2,4 % après -4,0 %, -5,2 % et -1,0 % au 1er trimestre 2022). Par ailleurs, les licenciements économiques se replient (-10,8 % après +11,9 %), de même que les départs en retraite après un CDI.
Au 3ème trimestre 2022, l’indicateur d’intentions d’embauche affichait +29 % pour le territoire français. Un chiffre qui serait en hausse de 8 points par rapport au deuxième trimestre. Ainsi, les intentions d’embauche avaient continué de progresser, surtout dans les entreprises de moins de 10 salariés, malgré le ralentissement de la croissance et l’augmentation du « turn over » des salariés. Le nombre de postes non pourvus reste important. Les employeurs parlent de difficultés de recrutement par manque de compétences des candidats. Les organisations syndicales parlent du manque d’attractivité de certains métiers lié aux mauvaises conditions de travail et aux faibles rémunérations salariales. Mais, en fin de 3ème trimestre, la conjoncture ralentit nettement.
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