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Les jeunes Européens sont de plus en plus diplômés

samedi 19 mai 2018

Par un communiqué du 25 avril Eurostat, l’agence statistique de l’Union Européenne, se félicite que les jeunes Européens soient de plus en plus diplômés de l’enseignement supérieur et que, d’autre part, le taux de jeunes quittant prématurément l’éducation et la formation continue de diminuer. L’objectif de jeunes diplômés est de 40 %. Mais il y a une ombre au tableau, le niveau de connaissances des adolescents ne bouge pas.

Progression pour les deux grands objectifs de l’Europe 2020 en matière d’éducation

  • Dans l’Union européenne, la part des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a régulièrement augmenté, passant de 23,6 % en 2002, lorsque la série a débuté, à 39,9 % en 2017. Ce résultat est tout proche de l’objectif de l’UE (qu’au moins 40 % des 30-34 ans obtiennent, d’ici 2020, un diplôme d’enseignement supérieur). La tendance actuelle est encore plus significative pour les femmes (de 24,5 % en 2002 à 44,9 % en 2017, soit au-dessus de l’objectif global Europe 2020), que pour les hommes (de 22,6 % à 34,9 %, soit toujours en-dessous de l’objectif global Europe 2020).
  • Le taux de jeunes (de 18 à 24 ans) quittant prématurément l’éducation et la formation continue de diminuer dans le même temps. Il est passé de 15,3 % en 2006 à 10,6 % en 2017. Les jeunes femmes (8,9 %) sont moins affectées par ce phénomène que les jeunes hommes (12,1 %). L’objectif Europe 2020 est de réduire les taux de décrochage scolaire dans l’UE à moins de 10 % d’ici 2020. Le plus faible taux de « décrochage scolaire » est en Croatie, le plus élevé à Malte.

Les performances des différents pays

Les chiffres présentés sont une moyenne qui cache d’importantes disparités. S’il est important d’analyser ces disparités, il faut aussi mesurer le chemin parcouru. De manière globale, le résultat est positif pour l’UE et l’ensemble des pays qui la composent.
La plus forte proportion de 30-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur se trouve en Lituanie, la plus faible en Roumanie.
Mais en 2017, la proportion de jeunes diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté par rapport à 2002 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible.

Les meilleurs : la Lituanie (58,0 % des jeunes), Chypre (55,8 %), l’Irlande (53,5 %), le Luxembourg (52,7 %), la Suède (51.3 %).
Les plus faibles : la Roumanie (26,3 %), l’Italie (26,9 %) et la Croatie (28,7 %)

Quatorze États membres ont déjà atteint ou dépassé leur objectif national pour 2020 pour cet indicateur : la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, la Slovénie, la Finlande et la Suède.

La situation de la France

La France se situe en milieu de classement en 14ème position. 44 % des jeunes Françaises sont diplômées de l’enseignement supérieur (au-dessus de l’objectif) et 38 % des jeunes Français. La France n’a pas encore atteint l’objectif national qu’elle s’est fixé (50 %).
Pour ce qui est du décrochage scolaire, la France a atteint l’objectif de l’UE (10 %). Le taux est passé sous la barre des 9 %.

Une alerte à ne pas négliger

Si ces résultats sont positifs et encourageants pour l’avenir de l’UE, ils ne doivent pas faire oublier la question de l’élévation du niveau de connaissances. Or en la matière, les taux de non-maitrise de la lecture, des mathématiques et des sciences ne sont pas au mieux. Ainsi à 15 ans, 20 % des Européens n’ont pas une bonne compréhension de l’écrit et ce taux est le même qu’il y a 15 ans. La France affiche un mauvais score de 22,6 %. Après d’autres alertes comme le classement PISA, ces chiffres médiocres doivent amener des changements comme le recommande l’UE à ses membres.
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