Des années 1970 au milieu des années 1990, le niveau de vie des plus de 65 ans, porté par des retraites de plus en plus complètes, a progressivement rattrapé celui des personnes actives. Et depuis 1996, les niveaux de vie des plus de 65 ans et des personnes d’âge actif évoluent au même rythme.
Cependant, les écarts entre les générations de retraités sont importants.
Si les générations récentes de retraités et particulièrement les femmes, bénéficient de carrières salariales de plus en plus complètes et arrivent à la retraite avec des niveaux de pensions, et donc des niveaux de vie, de plus en plus élevés, les retraités plus âgés, s’ils ont un pouvoir d’achat stable puisque les retraites ont ces dernières années évolué avec l’inflation, ont en moyenne des retraites plus faibles : femmes à la carrière incomplète, niveaux de qualification moindres, salariés à l’époque où un plus grand nombre était en bas des échelles de classification.
2009 : niveau de vie moyen annuel des retraités :
de 65 à 74 ans : 23 860 €
de 75 ans et + : 21 240 €, soit 11 % de moins.
Or, pourtant, c’est parmi les âges les plus élevés que les besoins financiers liés à la dépendance sont forts.
Les inégalités s’accroissent aussi à l’intérieur de chaque classe d’âge.
C’est dû en particulier à la forte augmentation des revenus du patrimoine pendant ces 15 dernières années, revenus polarisés sur le haut de chaque groupe de retraités. Aussi les inégalités se sont-elles accrues par le haut.
D’autre part, parmi les personnes âgées, il y a beaucoup de personnes isolées, souvent des femmes veuves qui, plus elles sont âgées, plus leurs droits à pension sont faibles (carrières plus souvent incomplètes). Or, de plus, « les personnes seules ont un niveau de vie plus faible, car elles ne bénéficient pas des économies d’échelle procurées par la vie en couple ».
Aussi, « la pauvreté des personnes âgées demeure concentrée sur les femmes âgées isolées ».