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Emplois publics en Europe

jeudi 28 avril 2011

Le Centre d’analyse stratégique a publié une note sur l’emploi public. Il dresse notamment une comparaison entre la France et les 18 autres pays membres de l’OCDE, c’est-à-dire ayant une économie et un développement comparables.

Pour ce qui est des effectifs de l’emploi public, la France est au 6ème rang, derrière les 4 pays scandinaves et le Canada. Avec un taux de 88,3 emplois publics pour 1000 habitants, elle dépasse l’Allemagne qui est en dessous des 60.

Pour ce qui est du poids de l’emploi public dans le total de l’emploi, la France est 5ème, à nouveau derrière les pays scandinaves.

Pour ce qui est des dépenses de rémunérations publiques, la France est 5ème, derrière les pays scandinaves.

Il faut sans doute rappeler ici que les pays scandinaves ont des impôts sur le revenu bien supérieurs, des inégalités moins élevées et une dette publique bien moindre.

Ces classements s’accompagnent d’un faible recours à la sous-traitance. « Néanmoins, le niveau d’emploi public français apparaît significatif lorsque l’on considère le nombre de services d’utilité générale (et donc le nombre d’emplois) que l’État prend indirectement à sa charge pour le compte des administrés, à travers un subventionnement de l’offre ou de la demande », en particulier en ce qui concerne les associations.

Le niveau globalement assez important d’emploi dans les services généraux1 contribue très largement à ce résultat. Le volume des emplois publics relève moins en France que dans d’autres pays des fonctions spécialisées : santé, éducation par exemple.

Le taux globalement élevé d’administration coexiste avec des "poches" de sous-administration sectorielle ou spatiale : c’est notamment le cas de l’enseignement primaire et supérieur dont les taux classent la France au dernier rang des 19 pays.

La répartition des emplois aussi importante que leur volume
La répartition par grandes fonctions de l’emploi public en France tend à renvoyer l’image d’un État qui opère peu d’arbitrage dans l’affectation des ressources humaines entre ses principaux objectifs.

« Pour les auteurs, cette étude « met en lumière que l’affectation des ressources humaines au sein de l’administration - notamment les questions de formation et de mobilité - est au moins aussi décisive que celle du niveau général de l’emploi pour gagner en efficacité de production publique ». On ajoutera pour notre part que le volume de l’emploi public ne s’analyse pas seulement à travers les effectifs, mais par la gestion des ressources humaines que sont ces effectifs. Dans ce domaine comme dans celui des relations de travail, la France se distingue, notamment par le caractère formel et centralisé de la négociation comme de la gestion des personnels. « La France est encore marquée par un fort degré de centralisation de ses dépenses lorsqu’on inclut la sécurité sociale dans le périmètre de l’administration centrale. Cette tendance centralisatrice transparaît aussi à travers le niveau auquel sont imputées les rémunérations publiques. La part des rémunérations gérées au niveau local est parmi les plus faibles de l’OCDE. »

 [1]


PS :

Voir le dossier de clesdusocial.com."les fonctions publiques en Europe centre documentation colonne de droite)"
ou le dossier sur le site du gouvernement : http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1356


Notes :

[1Les services publics généraux représentent 13,4 % des dépenses des administrations publiques. Ces dépenses, principalement prises en charge par l’État, assurent le fonctionnement des organes exécutifs et législatifs, le calcul et la collecte de l’impôt et la conduite de la politique extérieure de la Nation ; 35,8 % couvrent également le versement d’intérêts, notamment au titre de la dette de l’État ; 29,8 % financent les salaires d’agents publics. De nombreux transferts entre administrations, essentiellement comptabilisés en dépense de services publics généraux de chacun des sous-secteurs, ne sont pas pris en compte dans les dépenses consolidées de l’ensemble des administrations publiques.


 

 

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