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Accord intergénérationnel chez Orange

mercredi 11 mai 2022

Les accords intergénérationnels existent depuis quelques années. À nouveau, Orange vient de signer un nouvel accord intergénérationnel avec 3 organisations syndicales, CFDT, FO et Sud-PTT, pour maitriser l’évolution de ses effectifs et la gestion des fins et des débuts de carrière. L’accord porte sur la période 2022-2024 et entre en application en janvier 2022. Il propose une innovation sociale, un temps de respiration en milieu de carrière.

Un groupe qui pèse

Orange est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de 42,3 milliards d’euros en 2020 et 137 000 salariés au 30 septembre 2021, dont 79 000 en France. Le Groupe servait 266 millions de clients au 30 septembre 2021, il est présent dans 26 pays.

Plusieurs défis à relever

Avec ce nouvel accord intergénérationnel le groupe Orange veut relever les différents défis auquel il est confronté. D’abord, un défi générationnel et culturel, au regard de l’évolution de la pyramide des âges du groupe et du besoin de retrouver un équilibre entre les générations et les fonctions au sein de l’entreprise. Ensuite, un défi des compétences pour anticiper et accompagner le développement des métiers du numérique, conforter ses positions sur les activités à forte croissance comme la cyberdéfense, l’IA, ou encore la data. Enfin, le groupe doit faire face à l’évolution de son modèle économique et poursuivre son investissement dans les réseaux du futur.

Les principaux éléments de l’accord

En contrepartie des départs en retraite et des départs anticipés de seniors, l’opérateur s’engage à recruter à minima 8 000 CDI pendant la période 2022-2024 et en particulier des salariés de moins de 30 ans dans les fonctions opérationnelles et sur les métiers du numérique ainsi qu’environ 3 500 contrats d’alternance en moyenne sur 3 ans.

L’accord prévoit également un dispositif Temps Partiel Sénior (TPS), qui sera mis en œuvre sur l’année 2022. Basé sur le volontariat, il permettra aux salariés éligibles d’aménager leur temps de travail sur une période de 18 à 60 mois précédant leur départ en retraite ou de s’engager dans un mécénat de compétences (en mettant leurs compétences au service d’une association ou d’une ONG). Les mesures d’accompagnement sont très variées : mesures salariales, de surcote, de rachat de trimestres, de temps de travail, de maintien de la participation et de l’intéressement, des dispositifs d’épargne salariale…

Pour l’ensemble des salariés, des mesures seront mises en place en milieu de carrière avec des parcours de développement et de reconversion sur des métiers d’avenir. De manière expérimentale, les salariés en milieu de carrière pourront, s’ils le souhaitent, faire une pause dans leur activité en s’inscrivant dans un cycle universitaire ou une formation sans rapport direct avec leur activité professionnelle, en s’engageant aux côtés d’associations, en dispensant des formations dans des écoles, universités, instituts de recherche ou en contribuant à des projets dans des start-up ou PME, pour une durée de 3 à 12 mois. Cette mesure sera ouverte aux salariés ayant au moins dix ans d’ancienneté dans l’entreprise.

Pendant deux ans, elle ne sera ouverte qu’à 250 salariés (125 cadres et 125 non-cadres) et sera financée à hauteur de 70 % par l’entreprise (et à 100 % si les salariés complètent par leur compte épargne-temps). Les modalités de retour sur poste seront établies avant le départ.

L’accord a été signé par la CFDT, FO et SUD-PTT ce qui le rend majoritaire mais refusé par la CGT, le CFTC et la CFE-CGC.


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