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Quelle efficacité des aides à l’embauche ?

mercredi 2 novembre 2016

Présentation des 2 aides à l’embauche (PME et premier salarié), de leurs caractéristiques et de leur efficacité, ainsi que des effets attendus en 2016.

Rappel sur les aides à l’embauche en cours actuellement en France

« Aide à l’embauche PME » depuis janvier 2016, chaque entreprise ou association de moins de 250 salariés qui engage un nouveau salarié rémunéré jusqu’à 1 900 € brut mensuels bénéficie, durant les 2 premières années du contrat, d’une prime trimestrielle de 500 €, soit 4 000 € au total.

« Aide à l’embauche d’un premier salarié » cette mesure est temporaire et s’applique aux contrats de travail CDI ou CDD d’au moins 6 mois dont l’exécution commence entre le 9 juin 2015 et le 31 décembre 2016. Elle s’adresse aux très petites entreprises qui embauchent leur premier salarié, entreprises n’appartenant pas à un groupe. La mesure ne concerne pas les particuliers employeurs. Pour les demandes d’aide transmises jusqu’au 26 janvier 2016, le CDD doit être de plus de 12 mois. L’aide financière est de 4 000 € maximum sur deux ans versée à l’échéance de chaque période trimestrielle, à raison de 500 € maximum par trimestre. Le montant de l’aide est calculé en proportion de la durée du travail du salarié, lorsque cette durée est inférieure au temps plein.

Caractéristiques

Le public est ciblé sur les bas salaires, le faible niveau de qualification, le plus exposé au chômage.

Les primes à l’embauche sont directement circonscrites aux contrats de travail en CDI ou CDD de longue durée afin d’augmenter le niveau d’emploi par la réduction du coût du travail.
Le dispositif prime à l’embauche PME a été prolongé jusqu’à fin 2017.

Quelle efficacité ?

Liées aux flux d’emploi, ces aides ont un effet positif sur le court terme car elles augmentent temporairement le niveau de l’emploi, mais qui s’annule sur le moyen terme (5 ans). Elles sont incontestablement efficaces et permettent d’inciter à la création immédiate d’emploi et non différée, avec également des effets positifs sur l’activité économique par la dépense publique.

L’aide à l’embauche PME devrait engendrer pour sa part 110 000 embauches supplémentaires en 2016 mais, compte tenu des fins de contrat, l’effet net pourrait n’être que de 60 000 postes. Cette prime apparaît comme particulièrement bien ciblée et pertinente dans le contexte d’incertitude de la conjoncture économique permettant aux employeurs d’anticiper des embauches.

Courant été 2016, 500 000 demandes d’aides PME ont été enregistrées avec un premier trimestre très dynamique. Selon l’Acoss (Caisse nationale du réseau des Urssaf), si au deuxième trimestre cette dynamique a été un peu faible, le premier trimestre a connu une progression de plus de 12,4 % des CDD et 3,8 % des CDI dans les entreprises de 20 à 249 salariés, alors que la progression n’était que de 7,2 % des CDD et 2,2 %, dans les entreprises de 250 salariés et plus. Dans un cadre plus général, selon l’Acoss, au troisième trimestre 2016, le nombre de déclarations d’embauches de plus d’un mois augmente de 2,9 %, effaçant la baisse de 2,0 % enregistrée le trimestre précédent.

Mais la prolongation jusqu’à fin 2017 de la prime PME pourrait suggérer des reports d’embauches possibles en 2016 vers 2017 de certains employeurs…


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