Une nouvelle forte baisse au premier trimestre

Elle a été concentrée sur les mois de janvier et de février, le mois de mars a, lui, marqué un petit coup d’arrêt. Ce mouvement est d’autant plus intéressant qu’il s’inscrit dans la baisse constatée en 2021 avec un taux de chômage de 7,4 % à la fin de l’année. Un chiffre qui, malgré la crise sanitaire, n’avait pas été atteint depuis 2008. 2021 a été caractérisé par un chômage des jeunes en net recul.

Globalement et toutes catégories confondues, le nombre d’inscrits à Pôle emploi s’élève quant à lui au premier trimestre 2022 à 5 ,9 millions en France métropolitaine, en baisse de 2,4 % sur un trimestre et de 7 % sur un an.

Pour les personnes inscrites en catégorie A, la baisse du premier trimestre est de 5 % par rapport à fin 2021. Sur un an, soit de mars 2021 à mars 2022, la baisse est de 15,7 %, soit 600 000 chômeurs en moins. Un chiffre qui s’élève même à 16,5 % uniquement en France métropolitaine.

Quelques différences

Selon la DARES et Pôle emploi, le nombre de jeunes chômeurs (moins de 25 ans) de catégorie A en France métropolitaine passe de 491 400 au premier trimestre 2021 à 366 800 au premier trimestre 2022, soit une baisse de 25,4% en un an.
Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans passe lui de 962 300 à 858 000 sur la même période soit une baisse de 10,8 %.

Cependant, la seule catégorie B, comptant les personnes exerçant une activité réduite courte, augmente de 2,1 % par rapport au dernier trimestre 2021. Quant à la catégorie C (les personnes en activité réduite longue), les chiffres restent stables sur la même période.

Un regard sur les territoires

Le nombre de chômeurs en catégorie A diminue dans les 13 régions de France métropolitaine (entre -6,4 % en Normandie et -2,6 % en Corse) ce qui est une situation assez inhabituelle. Le mouvement est aussi là dans les départements et régions d’outre-mer (hors Mayotte). On constate que la baisse est de 1,9 % (entre -2,4 % en Martinique et +0,5 % en Guyane).

C’est dans le département du Nord que les chômeurs de catégorie A sont les plus nombreux (144 620) suivi par la Réunion, les Bouches-du-Rhône et Paris. À l’opposé, les départements qui comptent le moins de chômeurs sont la Lozère (2 110), le Cantal (3 330) et la Creuse (4 350).

Vers le plein-emploi ?

Pour l’ancienne ministre de l’Emploi, cette amélioration du marché du travail rend crédible la perspective d’aboutir, un jour, au plein-emploi (environ 5 % de chômeurs). Elisabeth Borne a déclaré : « Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité continue de baisser fortement au premier trimestre. Notre objectif des 5 prochaines années est clair : cap sur le plein-emploi ! ».

Ce à quoi certains syndicalistes ont répliqué, comme la numéro 2 de la CFDT Maryline Léon, qu’il fallait aussi tenir compte des questions qualitatives sur le contenu des emplois au-delà des chiffres et encore mieux coordonner les efforts de tous les acteurs pour ne laisser personne au bord du chemin.

Les chiffres du deuxième trimestre marqueront (ou pas) une vraie tendance. Affaire à suivre !

Source

• https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dossier/les-demandeurs-demploi