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Les contrats de professionnalisation : un bilan 2014 en forme de reprise

mercredi 18 novembre 2015

Il y a eu 177 300 embauches en contrat de professionnalisation en 2014 dans l’ensemble des secteurs, soit une hausse de 3 % après une baisse de 3 % entre 2012 et 2013. Ainsi on retrouve pratiquement le niveau de 2012, une des 2 meilleures années, avec 2008, depuis 10 ans.

Cette hausse repose essentiellement sur une reprise des embauches dans le tertiaire (+4 %), qui représente 80 % des nouvelles embauches, et dans l’industrie (+3 %), alors que les embauches dans le bâtiment continuent de baisser (-10 %).

En 2014, les recrutements dans les établissements de plus de 250 salariés représentent le tiers des nouveaux contrats, augmentant fortement (+12 %). De l’autre côté de l’échelle, les petits établissements de 0 à 4 salariés y ont aussi recours et représentent 21 % des embauches en 2014, mais en baisse de 5 points depuis 2012.

Des contrats plus courts

La durée des contrats et celle des formations poursuivent leur baisse : 45 % des nouveaux contrats durent moins d’un an. En outre, les formations longues d’au moins 800 heures reculent progressivement : 25 % des contrats en 2014, contre 26 % en 2013 et 28 % en 2012.

Des contrats en CDD

94 % des contrats nouveaux sont en CDD. La part des recrutements sous forme de CDI passe ainsi de 9 % en 2012 à 6,5 % en 2014 ; elle concerne plus souvent des adultes de plus de 26 ans (46 %), jusque-là salariés (47 %), et mène à une qualification reconnue dans une convention collective pour 72 % d’entre eux.

Les bénéficiaires

Les jeunes sortant de scolarité (37 % des contrats de moins de 26 ans) et les adultes demandeurs d’emploi (31 %) demeurent les principaux bénéficiaires. Et 22 % viennent d’un contrat aidé, les ¾ d’entre eux en alternance.

L’âge moyen augmente : si 78 % des nouveaux embauchés ont moins de 26 ans, 23 % des personnes embauchées en 2014 sont âgées de 26 ans ou plus, contre 16 % en 2010. Le contrat de professionnalisation se diffuse davantage parmi les adultes. À lier aussi avec la montée du chômage ces dernières années.

Les diplômés de niveau baccalauréat et du supérieur restent les principaux bénéficiaires du contrat de professionnalisation (76 % des nouveaux contrats dont 41 % de bac + 2 et plus) et en augmentation rapide.

La certification au bout du contrat

La formation en contrat de professionnalisation permet d’obtenir majoritairement (71 %) un diplôme ou un titre professionnel inscrit au RNCP. C’est là que l’on trouve les contrats les plus longs. Les autres préparent un CQP (certificat de qualification professionnelle) reconnu par une branche.

82 % des nouveaux embauchés préparent une qualification dans le domaine des services, une proportion beaucoup plus forte que dans les contrats d’apprentissage (43 %).

Ainsi le contrat de professionnalisation continue de jouer son rôle de permettre une qualification pour les jeunes mal à l’aise dans le système scolaire et pour les actifs adultes l’acquisition d’une qualification.


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