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L’espérance de vie sans incapacité en 2020

mercredi 10 novembre 2021

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes. L’espérance de vie sans incapacité à la naissance tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie. En France, en 2019 l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est supérieure de 5 mois à la moyenne européenne.

Méthode : la version française du dispositif européen, nommée Statistique sur les ressources et les conditions de vie (SRCV), interroge chaque année des ménages ordinaires qui résident en France métropolitaine. En 2020 l’échantillon était composé de 16 000 ménages. Les évolutions d’une année sur l’autre doivent être analysées avec précaution (taille de l’échantillon, changement de méthode après 2008, épidémie). Les tendances qui se dégagent sur les longues périodes sont plus robustes.

En 2020, une femme de 65 ans peut espérer vivre 12,1 ans sans incapacité et 18,1 ans sans incapacité sévère.

  • Depuis 2008, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 2 ans et 1 mois pour les femmes et de 1 an et 11 mois pour les hommes.
  • L’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie, a également augmenté, de 1 an et 5 mois pour les femmes entre 2008 et 2020 et de 1 an et 8 mois pour les hommes. Elle s’établit à 65,9 ans pour les femmes et 64,4 ans pour les hommes.

Deux indicateurs pour mesurer l’espérance de vie : l’espérance de vie à la naissance et l’espérance de vie sans incapacité.

L’espérance de vie à la naissance

  • L’espérance de vie à la naissance correspond au nombre moyen d’années qu’une génération fictive peut espérer vivre en étant soumise, à chaque âge, aux conditions de mortalité d’une année donnée. Il est difficile d’anticiper les progrès sanitaires à venir.
  • Cet indicateur doit être complété par un indicateur qui combine à la fois les dimensions quantitatives et qualitatives pour mieux apprécier le bénéfice de ces années de vie supplémentaires.

L’espérance de vie sans incapacité parfois appelée « espérance de vie en bonne santé » ou « espérance de santé »

  • Ce même indicateur mesure le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne.
  • « Êtes-vous limité(e), depuis au moins 6 mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? » Cette question permet de repérer les personnes en situation de handicap, définies comme celles qui répondent : « oui fortement ».
  • On peut aussi calculer un indicateur d’espérance de vie sans incapacité forte.

Entre 2008 et 2020, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a crû plus vite que l’espérance de vie. En 2020, la part d’années sans incapacité parmi les années restant à vivre atteint 52,7 % pour les femmes contre 44,7 % en 2008, et 56,1% pour les hommes contre 47,7 % en 2008.

  • La tendance de long terme qu’a l’espérance de vie sans incapacité de progresser plus vite que l’espérance de vie s’est trouvée ponctuellement renforcée par les effets de la pandémie de Covid-19.
  • La crise sanitaire a entraîné une forte augmentation du nombre de décès entre 2019 et 2020 (+9 %), ce qui s’est traduit par une baisse de l’espérance de vie à 65 ans, de 5 mois pour les femmes et de 6 mois pour les hommes.
  • Dans le même temps, la part des personnes déclarant des incapacités modérées a baissé pour certaines classes d’âge (notamment pour les personnes de 75 ans et plus).
  • L’espérance de vie sans incapacité a progressé légèrement, pour les hommes comme pour les femmes, malgré la hausse de la mortalité.
  • En revanche, la part des personnes déclarant des incapacités fortes est restée stable pour les femmes et n’a que légèrement baissé pour les hommes, ce qui, cumulé à la hausse de la mortalité, a conduit à une légère baisse de l’espérance de vie sans incapacité forte à 65 ans des femmes en 2020 et à une stabilité pour les hommes.

Il faut attendre début 2022 pour juger définitivement l’effet de l’épidémie de Covid-19 sur l’espérance de vie sans incapacité en France.

  • Les données d’enquête ont été collectées avant que la pandémie et les confinements successifs aient pu produire tous leurs effets sur l’état physique et mental de la population.
  • En raison du caractère déclaratif de l’indicateur et de l’échantillon, les évolutions annuelles de l’espérance de vie sans incapacité sont à analyser avec précaution.

En 2019, la France se situe à la première position dans l’UE (ex aequo avec l’Espagne) en termes d’espérance de vie à 65 ans, pour les hommes comme pour les femmes, mais en 7ème position pour les femmes et en 9ème position pour les hommes en matière de vie sans incapacité à 65 ans.

En 2019, la France se situe en deuxième position dans l’UE concernant les espérances de vie à la naissance pour les femmes mais à la neuvième pour les hommes.

En 2019, la France se situe en neuvième position dans l’UE concernant l’espérance de vie sans incapacité à la naissance, pour les hommes comme pour les femmes.

Cette étude est une photo, basée sur un constat généraliste qui ne tient pas compte des différentes situations sociales, professionnelles ni non plus des différents facteurs de prévention de soins dans les différents pays pour repérer les handicaps. C’est une étude basée sur le déclaratif. Elle est le résultat d’une réponse orale des différents acteurs sur leur ressenti d’un problème de santé.


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