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Social, quelques mieux en 2018

mercredi 8 mai 2019

La France vit toujours avec un grand nombre de chômeurs et des salaires qui ont peu évolué depuis le début de la crise financière de 2009. Cependant, malgré une croissance limitée en 2018, quelques améliorations, même si elles sont modestes, ont vu le jour sur le marché de l’emploi et les salaires.

En matière d’emploi

 Légère baisse du taux de chômage

En fin 2018, le taux de chômage s’est établi en France à 8,8 % (8,5 % en France métropolitaine). Malgré une année chaotique (remontée du chômage en début d’année), la baisse est de 1,5 % par rapport à la fin 2017. Si cela reste modeste, il s’agit cependant de son plus bas taux depuis 2009. Le taux de chômage des jeunes passe sous les 20 %, à 18,8 %, il est stable pour les 25-49 ans, à 8 % et se maintient à 6,1 % pour les seniors.

Il faut ajouter un halo autour du chômage de 1,5 million de personnes, personnes non disponibles immédiatement ou ne cherchant pas activement, et des personnes en sous-emploi (5,8 % des personnes en emploi).

Aussi le taux d’emploi global des 15-64 ans a augmenté pendant l’année, à 66,1 % de ces personnes, plus haut niveau depuis 1980, en augmentation pour toutes les tranches d’âge, nette pour les jeunes hommes de 15-24 ans (+1,8 point). Le taux d’activité des séniors continue à augmenter (50-64 ans : 66,7 %, dont 55-64 ans : 56,5 %). Les CDI sont en légère augmentation (+0,4 %), ainsi que les temps complets (+0,5 %).

 150 000 créations d’emploi

Cette amélioration est tirée en grande partie par les 149 600 créations d’emploi de l’année 2018, soit +160 300 dans le secteur privé, pour une diminution de -10 700 emplois dans le secteur public.

Dans le privé, tous les secteurs augmentent au cours de l’année :

  • +9 500 emplois dans l’industrie, qui jusque là perdait des emplois,
  • +25 600 emplois dans la construction,
  • +114 500 emplois dans le tertiaire marchand. L’emploi salarié hors intérim dans ce secteur a augmenté de 141 600 emplois mais l’intérim, lui, baisse de 27 100 emplois dans l’année.
  • Seul l’emploi dans les services non marchands recule sur l’année : -5 700 emplois, mais c’est en raison des -10 700 emplois du secteur public.

Salaires et conditions d’emploi dans le privé

 Emploi à temps complet ou partiel

En fin 2018, 82,4 % des salariés travaillent à temps complet, dont 14,1 % au forfait jours, et effectuent en moyenne 35,6 heures. 17,6 % à temps partiel, en légère baisse en 2018. On les rencontre surtout dans l’administration, l’enseignement et le secteur santé-social (40 %), les autres activités de service et les associations (33 %), l’hébergement-restauration (28 %). Pour le secteur public, 20,5 % travaillent à temps partiel.

 Petite augmentation des salaires réels de base

En 2018, après de nombreuses années d’étiage, les salaires mensuels de base ont augmenté de 1,6 % alors que l’inflation a été de 1,4 %, soit un petit gain de pouvoir d’achat de 0,2 %. Des secteurs font un peu plus : +0,4 % dans l’industrie, +0,3 % dans la construction, mais seulement 0,1 % dans le tertiaire. Des catégories de salariés en profitent plus : +0,3 % pour les cadres et les ouvriers, mais +0,1 % seulement pour les professions intermédiaires et en baisse de -0,1 % pour les employés.

Malgré la baisse attendue de la croissance mondiale et l’impact des conflits commerciaux, en France 2019 a bien commencé : au premier trimestre, avec une croissance de 0,4-0,3 %, soutenue par la consommation des ménages et l’investissement des entreprises, sans avoir encore les chiffres précis, on s’attend à une hausse du revenu des ménages de 0,7 % dans ces 3 mois et de 2 % pour l’année entière, ainsi que la création de 85 000 emplois au premier semestre ; le chômage continue de baisser légèrement ; quant aux embauches en CDI elles ont augmenté de 5 %. Même si, à ce rythme, cela sera loin de résoudre l’ampleur des problèmes que vivent bon nombre de citoyens, le mieux devrait continuer à progresser.

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Sources