1. Accueil
  2. > Conditions d’emploi
  3. > Conditions de travail
  4. > Les rapports sociaux au travail (2) Désaccords et (...)

Les rapports sociaux au travail (2) Désaccords et tensions, autonomie collective et participation

mercredi 20 juillet 2016

L’enquête sur les rapports sociaux au travail concernant « Les désaccords et tensions, autonomie collective et participation » fait partie de l’enquête Conditions de travail menée par le Ministère du travail de 1978 à nos jours. Plusieurs items sont retenus : 7 items pour les désaccords et tensions ; 3 items pour l’autonomie collective et la participation.
On s’aperçoit que la situation de travail des hommes se rapproche de celle des femmes dans les rapports au travail ou dans leur possibilité de discuter de leurs désaccords au travail. Les salariés sont de plus en plus impliqués dans leur travail et ils vivent mal les critiques qu’ils jugent injustifiées. La situation au travail des hommes et des femmes diffère encore sur les motivations des comportements hostiles dus à des discriminations liées au sexe.
L’enquête rend compte du point de vue et des connaissances du salarié et de l’employeur (échantillon de 34 000 personnes). Les résultats sont ventilés par sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, secteur d’activité, type d’employeur. À condition identique, les résultats concernent les années 1984, 1991, 1998, 2006 et 2013.

I - Désaccords et tensions : 7 items

  • désaccords avec les collègues : En 2013, 47,9 % des salariés (53,5 % des hommes et 42,2 % des femmes) déclarent avoir parfois des désaccords avec leurs collègues sur la façon de bien faire. Parmi ceux qui ont des désaccords, toujours, souvent ou parfois, 94,3 % (96,4 % des hommes, 92,1 % des femmes), peuvent en discuter avec eux.
  • désaccords avec la hiérarchie ; 51,6 % des salariés (55,3 % des hommes, 47,9 % des femmes) déclarent avoir parfois des désaccords avec leurs supérieurs sur la façon de bien faire leur travail. Parmi ceux qui ont de tels désaccords, toujours, souvent ou parfois, 85,1 % (87 % des hommes, 82,7 % des femmes) peuvent en discuter.
  • situation de tension avec leurs collègues, avec leurs hiérarchies, avec leurs subordonnés
rapports sociaux au travail 2 tableaux pour compléter l’article

(pour voir le tableau cliquez sur le PDF)

  • agressions verbales ou physiques : 18,3 % (16,5 % d’hommes et 20,2 % de femmes) de l’ensemble des salariés en 2013 ont été victimes d’une agression verbale dans le cadre de leur travail au cours des douze derniers mois. 2,6 % (2,8 % d’hommes et 2,6 % de femmes) d’une agression physique ou sexuelle de la part du public ; 13 % (12,2 % d’hommes et 13,8 % de femmes) d’agressions verbales de la part de collègues ou de supérieurs : 0,6 % (0,7 % d’hommes et 0,8 % de femmes) d’agressions physiques ou sexuelles de la part de collègues ou de supérieurs.
  • comportements hostiles
rapports sociaux au travail 2 tableaux pour compléter l’article

(pour voir le tableau cliquez sur le PDF)

  • motivations discriminatoires des comportements hostiles : 37 % des salariés (37,6 % de femmes, 36,4 % d’hommes), déclarent avoir fait l’objet de comportements hostiles dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois. Parmi eux 12,8 % (21,7 % de femmes et 3,7 % d’hommes) pense que ces comportements sont liés au sexe ; 5,3 % (4,6 % de femmes et 6,2 % d’hommes) pensent que c’est lié à leur handicap ; 4,9 % (3,6 % de femmes, 6,2 % d’hommes) pensent que c’est dû à leur couleur de peau ; 7,9 % (6,1 % de femmes et 9,7 % d’hommes) pensent que c’est dû à leur origine ou à leur nationalité ; 16,2 % (19,2 % de femmes et 13,3 % d’hommes) pensent que c’est dû à leur âge ; 2,3 % (1,4 % de femmes et 2,95 % d’hommes) pensent que c’est dû à leur orientation sexuelle et 23 % (24,9 % de femmes, et 21,1 % d’hommes) pensent que c’est dû à leur profession.
  • auteurs de comportements hostiles : 37 % (36,4% de femmes et 37,6 % d’hommes) des salariés déclarent avoir fait l’objet de comportements hostiles dans le cadre de leur travail, au cours des douze derniers mois. Pour 74,7 % (76,7 % de femmes et 70,6 % d’hommes), ces comportements émanaient d’une ou plusieurs personnes de leur organisation ; pour 21,9 % (23,2 % de femmes et 20,4 % d’hommes) sont en cause un ou plusieurs clients, usagers ou patients ; pour 8,3 % (6,5 % de femmes et 10,2 % d’hommes) sont en cause les salariés d’autres organisations ; pour 19,2 % (19,3 % de femmes et 19,1 % d’hommes) sont en cause d’autres personnes.

II - Autonomie collective et participation : 3 items

  • discussions collectives autour des questions d’organisation du travail : 78,9 % de salariés en 2013 (69,1 % en 1998, 72,2 % en 2005) déclarent aborder collectivement les questions d’organisation du travail (77,1 % de femmes et 80,69 % d’hommes). Pour 54,4 % ces discussions ont lieu en cours de réunions organisées (56 % de femmes et 52 % d’hommes).
  • adhésion à une organisation syndicale : 11 % (10 % pour les femmes et 12 % pour les hommes) des salariés déclarent, en 2013, être adhérents d’une organisation syndicale et 4,5 % sympathisants à une organisation syndicale. Soit pour les cadres 11,5 % et 20,3% pour les cadres du public. 12,5 % pour les professions intermédiaires, 10,2 % pour les employés et 10% pour les ouvriers. En prenant le critère de l’âge, ils sont moins de 9 % pour les moins de 40 ans, 11,8 % pour les 40-44 ans, 12,9% pour les 45-49 ans, 16,1 % pour les 50-54 ans et 12,4% pour les plus de 55 ans.
  • contacts avec les représentants : 25,3 % (23 % de femmes et 27,2 % d’hommes) des salariés déclarent avoir participé au cours des douze derniers mois à une discussion autour du travail avec un représentant du personnel et 16,7% se disent non concernés.

Référence :