samedi 7 mai 2022
Le premier plan Santé au travail dans la Fonction publique a été lancé par Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, le 14 mars, à l’issue de deux années de concertation avec les représentants des employeurs et les syndicats. Un plan annoncé en octobre 2019, mais dont l’élaboration a été bousculée par la pandémie. La prévention des risques professionnels, le développement de la qualité de vie et le maintien dans l’emploi y occupent une place centrale. Il comprend 5 axes et 37 mesures. L’accueil des organisations syndicales est mitigé entre approbation de certains points et refus global mais tous regrettent l’absence d’une vraie négociation collective, le caractère non contraignant de certaines décisions et préconisations qui laisse le dernier arbitrage au gouvernement.
Un plan « santé au travail » pour la période 2022-2025
Le Premier ministre avait décidé en octobre 2019 d’engager ce plan spécifique à la fonction publique en mettant en œuvre une recommandation du rapport que la députée (LREM) Charlotte Lecocq, la syndicaliste (CFTC) Pascale Coton et l’ancien directeur général de l’administration et de la fonction publique Jean-François Verdier venaient de lui remettre. Le tableau brossé montrait une situation difficile avec un pilotage insuffisant de la politique de santé au travail, des habitudes de fonctionnement non coopératives, l’absence de certaines données ou encore la faible prise en compte du vieillissement des agents. Par ailleurs, la montée de la violence à l’égard des agents et des incivilités était pointée du doigt.
Une nouvelle dynamique
Avec ce plan il s’agit pour les pouvoirs publics d’« engager une nouvelle dynamique afin d’améliorer durablement la prévention des risques professionnels ». En voici les cinq axes principaux dont 16 objectifs et 37 mesures précisent la mise en œuvre.
Les réactions des syndicats
Elles oscillent entre une satisfaction modérée et un rejet de la démarche. L’UNSA a salué « un premier pas », la CFDT est satisfaite que le plan ait été recentré sur l’organisation du travail, « qui est facteur de maintien, d’amélioration ou de dégradation de la santé au travail des agents », mais la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont dénoncé un plan dénué de toute ambition. Tous regrettent son caractère non contraignant sur certains sujets.
Reste l’inconnue, comment l’ensemble des acteurs se saisiront de cette nouvelle opportunité ? Du travail sur la planche pour les syndicats, les différents comités techniques des 3 versants de la fonction publique et l’encadrement.
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