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Le dynamisme des emplois verts

samedi 29 juin 2019

Une hausse constante des effectifs des emplois verts portée par le dynamisme de l’agriculture biologique, par des investissements dans les énergies renouvelables, dans la maitrise de l’énergie, dans l’assainissement des eaux usées et dans la recherche et développement (R&D). En 2017, la production dans les éco-activités atteint 2,2 % de la production française totale (87 milliards). La quasi totalité des domaines sont concernés, que ce soit pour la production, la valeur ajoutée, ou l’emploi.

Définitions de l’Observatoire national des emplois et des métiers de l’économie verte (ONEMEV)

Les métiers verts sont des métiers dont la « finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser et corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement ». La grande majorité de ces professionnels exerce un métier lié à la production et distribution d’énergie et d’eau (44 %) ou à l’assainissement et au traitement des déchets (36 %). Les autres occupent des postes en lien avec la protection de la nature ou des métiers plus transversaux, comme les techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions ou les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement.

Les métiers verdissants sont des métiers dont la « finalité n’est pas environnementale, mais qui intègrent de nouvelles « briques de compétence » pour prendre en compte de façon significative et quantifiable la dimension environnementale dans le geste métier ». Ils regroupent des métiers beaucoup plus variés que les métiers verts, liés à l’agriculture et la sylviculture, à l’entretien des espaces verts, à l’industrie, au tourisme-animation, à la recherche, aux achats, etc. Malgré l’éventail de professions intégrées dans ce périmètre, plus d’un professionnel sur deux exerce un métier lié au bâtiment ou aux transports.

Ces emplois sont en augmentation depuis une dizaine d’années

L’Onemev a développé deux approches pour appréhender l’emploi dans l’économie verte : l’une s’intéresse aux emplois nécessaires à la production de biens ou services de l’économie verte, l’autre aux métiers exercés par les individus. Ces deux approches reposent sur des concepts et des méthodologies différentes, les résultats ne sont donc pas comparables. L’approche activités estime un volume d’emploi global ayant une finalité environnementale ; l’approche « métiers » permet d’observer le nombre de personnes exerçant un métier à finalité environnementale.

En 2015, on recensait près de 900 000 emplois dans les activités de l’économie verte. Les éco-activités mobilisent 440 950 équivalents temps plein (ETP) soit 1,7 % de l’emploi total. Les activités dites « périphériques » mobilisent 455 700 ETP soit 1,8 % de l’emploi total.

En 2014, près de 4 millions de professionnels exercent un métier de l’économie verte : 146 000 personnes exercent un métier vert au sens strict, soit 0,5 % de l’emploi total ; 3,8 millions de personnes occupent un métier verdissant, soit 14 % de l’emploi total.
En 2017, le marché du travail de l’économie verte : 15 % des demandeurs d’emploi en fin de mois (892 600 personnes) sont inscrits à Pôle emploi, en catégories A, B ou C, et recherchent un métier de l’économie verte, et 16,5 % des offres d’emploi déposées par les employeurs auprès de Pôle emploi. Environ 290 000 projets de recrutements exprimés par les employeurs portent sur les métiers de l’économie verte soit près d’un projet de recrutement sur sept.

Un bilan positif en 2017

 Davantage de conversions à l’agriculture biologique. Dans le domaine de la réhabilitation des sols et des masses d’eau, les effectifs sont estimés à 96 150 ETP, soit un peu plus d’un emploi sur cinq dans les éco-activités. La plupart des emplois de ce domaine relèvent de l’agriculture biologique qui en compte près de 88 500. Avec une hausse de 14 % par rapport à 2016, cela représente 10 700 emplois supplémentaires sur un an dans les exploitations en mode de production biologique. En croissance constante depuis 2004, la part de l’agriculture biologique dans l’emploi agricole total est passée de 3 % à 11 % entre 2004 et 2017.

 Une progression de l’emploi dans les énergies renouvelables. L’emploi dans les activités produisant des énergies renouvelables a augmenté de près de 10 %, soit près de 5 000 emplois supplémentaires. Ainsi, les investissements progressent en 2017 dans l’énergie photovoltaïque avec des raccordements en forte hausse, et dans l’activité liée aux installations de pompes à chaleur. Dans le secteur de l’hydroélectricité, l’investissement pour la fabrication des roues et turbines hydrauliques est en hausse. Au-delà de la production des équipements, l’investissement dans ces activités génère également un surcroît de travaux d’installation et de maintenance, pour lesquels le niveau d’emploi par unité produite est assez élevé. Enfin, la production de biocarburants enregistre une forte augmentation. Les ventes de biodiesel progressent à nouveau.

 Un rebond du chiffre d’affaires dans la récupération de matériaux. Une hausse de 9 % dont 29 % pour les métaux ferreux, et de façon moindre pour les métaux non ferreux, le papier et le carton, les plastiques et caoutchouc, le verre.

 Un investissement en hausse pour l’assainissement des eaux usées : ce secteur est un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emploi avec ceux liés aux déchets, à la réhabilitation des sols et des masses d’eau et aux énergies renouvelables. Dans la période récente, les investissements sont davantage liés à la modernisation et au renouvellement des équipements et des réseaux existants.

En 2017, l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte a lancé un groupe de travail pour réviser le périmètre existant des éco-activités, créé en 2009. Ces travaux doivent conduire à un rapprochement du périmètre avec celui recommandé par Eurostat dans le manuel publié en 2016 sur le secteur des biens et services environnementaux. Le chiffrage sur le nouveau périmètre sera publié début 2020.

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Références