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La pauvreté dans les centres urbains

samedi 3 octobre 2015

C’est dans les villes-centres des grandes aires urbaines qu’on trouve le plus fort taux de pauvreté, avec d’importantes disparités selon les régions, les types de famille, l’âge... L’étude de l’Insee est une première. Si elle se base sur des statistiques de 2012, on ne peut penser que cela s’est depuis amélioré, dans ces années de crise et de faible croissance.

De fortes disparités régionales

Dans les régions françaises, c’est en Corse, dans le Languedoc-Roussillon et le Nord-Pas-de-Calais que l’on trouve les plus forts taux de pauvreté, autour de 20 %, alors que la Bretagne et les Pays de-la-Loire ont les taux les plus bas : 11 %. Pour rappel, le taux national se situe à 14 %.
En Île-de-France se situent les plus importants écarts infrarégionaux, entre 9 % dans les Yvelines et 27 % en Seine-Saint-Denis.
Les inégalités de niveau de vie sont les plus fortes à Paris, dans les Hauts-de-Seine, en Haute-Savoie.

Les taux les plus élevés dans les centres urbains des grandes aires urbaines

Dans ces villes-centres, le taux de pauvreté est en moyenne de 20 %, dépassant nettement celui des communes isolées des villes (16 %) qui regroupent seulement une minorité de 5 % de la population.

Essentiellement, les ¾ de la population pauvre vivent dans les 230 grandes aires urbaines de la France métropolitaine. Ce sont les centres villes qui ont le taux généralement le plus élevé alors que, dans les couronnes de ces grands pôles, les populations sont plus aisées, avec le niveau de vie médian le plus haut.

Cela correspond à l’éloignement de ces populations aisées vers les banlieues résidentielles aérées, hors une dizaine de grands centres urbains dont Paris et Lyon, pendant que beaucoup de centres villes étaient un peu laissés à l’abandon, souvent sans confort et se dégradaient.

Une pauvreté des jeunes couples, des familles nombreuses ou monoparentales

Or on les retrouve très fréquemment dans les villes-centres des grands pôles urbains ainsi que dans les pôles urbains plus modestes, au contraire de leur moindre présence dans les couronnes urbaines. Pour les personnes seules, c’est en Corse et dans l’espace rural que leur taux de pauvreté est le plus important.

Pour ces personnes, les prestations sociales sont un apport essentiel à leur niveau de vie, souvent 35 à 40 % de leurs revenus.


Source :
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1552/ip1552.pdf