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L’organisation du travail vue du côté employeurs

samedi 22 août 2015

PARTIE-I- Employeurs secteur marchand et associatif
L’Enquête sur les conditions de travail en 2013.
Tous les sept ans depuis 1978, une enquête est réalisée par la Dares auprès des salariés et des employeurs. Or, les changements organisationnels ont repris, les contraintes sur les rythmes de travail se sont accrues chez les salariés. Cette intensification a été plus marquée dans la fonction publique, d’où l’intérêt des deux volets supplémentaires rajoutés cette année, côté employeurs : employeur fonction publique et secteur hospitalier.
Les marges de manœuvre tendent à se réduire pour toutes les catégories socioprofessionnelles. Les tensions sont plus fréquentes avec les collègues ou les clients-usagers. Les salariés sont plus nombreux à vivre au travail des situations exigeantes sur le plan émotionnel d’où une modification du questionnaire.

Voici les premiers résultats issus des réponses des employeurs.
Dans tous les secteurs, il y a toujours peu de salariés en télétravail (2 % dans le secteur marchand, 0,7 % dans la fonction publique, 0,3% dans la territoriale).

A- Employeurs secteur marchand et associatif

8 880 employeurs des secteurs marchand et associatif ont été concernés par l’enquête.

  1. Travail dans l’urgence : Dans l’hôtellerie - restauration, 14 % de salariés travaillent dans des établissements où la nécessité de travailler dans l’urgence concerne au moins la moitié des salariés (12% dans les services, 7% dans les transports, 6 % dans le commerce, l’industrie, l’agriculture).
  2. Prévention des risques professionnels : Le respect des obligations légales prime pour 83% des salariés. Les employeurs déclarent que c’est une motivation primordiale de leur politique de prévention (59% viennent d’une demande des représentants du personnel). L’assistance individuelle est privilégiée pour la prévention du stress ou le mal-être au travail. Pour 48% des salariés, les employeurs ont déclaré avoir mis en place, au cours des 3 dernières années, une procédure d’assistance aux salariés de manière confidentielle (formation spécifique de managers pour 33%, signalement des situations à risque pour 31%, aménagement des horaires pour 29%, modification de l’organisation du travail pour 25%).
  3. Les huit facteurs de pénibilité les plus répandus dans l’industrie et les transports sont les charges lourdes, les postures pénibles, le travail en équipes alternatives, le bruit, le travail à la chaîne, le travail de nuit, les produits chimiques, les températures extrêmes. 28 % des salariés des transports et de l’industrie travaillent dans des établissements où la pénibilité concerne au moins la moitié des salariés (18% dans la construction, 17% dans l’agriculture et la pêche, 10% dans le commerce...).
  4. Préventions du stress, certifications : Le document unique est actualisé pour 74% des salariés : il est de 88% dans les transports, 85% dans l’industrie, 70% dans la construction et les services. De même, les certifications sont plus nombreuses dans l’industrie et les transports : 65% ont un label qualité dans l’industrie, 50% dans les transports, 41% dans la construction.
    Les normes de management de la santé-sécurité sont de 39% dans l’industrie, 31% dans les transports, 25% dans la construction, 12% dans le commerce. Pour le label environnement, dans l’industrie 47% de salariés travaillent dans des établissements disposant d’un label de qualité environnementale (39% l’ont depuis plus de 3 ans), ils sont 32% dans les transports, 21% dans la construction, 22% dans l’agriculture, sylviculture, pêche...
  5. Les négociations : Plus d’un salarié sur quatre est concerné par des négociations récentes sur les conditions de travail. Dans les transports 40% des salariés travaillent dans des établissements qui ont connu une négociation sur les conditions de travail en 2012, 38% dans l’industrie, 28% autres services et 18% dans le commerce. Les propositions des élus du personnel sont en partie mises en œuvre.
  6. La présence d’élus
    1. Dans l’industrie : 38% des salariés travaillent dans des établissements où il n’y a pas d’élus ou pas de propositions des élus (CHSCT ou DP) pour améliorer les conditions de travail ou de sécurité. Pour les 62% restants, les élus ont émis des propositions, pour 18% des salariés la direction a mis en œuvre la plupart des propositions.
    2. Dans les transports : 44% de salariés n’ont pas d’élus et pour 14% de salariés la direction a mis en œuvre la plupart des propositions. Ils sont 62% sans élus dans les autres services et 11% à avoir été écoutés.
    3. Dans le commerce, 70% sont sans élus et 11% à avoir été écoutés.
    4. Dans la construction, ils sont 75% sans élus et 9% à avoir été écoutés.
    5. Dans l’hôtellerie-restauration, ils sont 80% sans élus et 4% à avoir été écoutés.
    6. Dans l’agriculture-sylviculture et pêche, ils sont 91% dans des établissements où il n’y a pas d’élus et pour 3% de salariés la direction a mis en œuvre la plupart des propositions.

Source :
Référence : DARES Enquête Conditions de travail 2013 - Volet Employeurs - Premiers résultats sur le secteur marchand et associatif