samedi 12 juin 2021
Le premier confinement a provoqué un recul historique de l’activité (fermeture des établissements, défauts d’approvisionnement…). Les activités les plus concernées sont, en priorité, les activités en contact avec le public (restauration, hébergement, services à la personne, activités culturelles et récréatives, transports aériens…). Pour faire face, plus de 4 sociétés sur 5 ont fait appel aux aides publiques (chômage partiel, report des échéances sociales, prêts garantis par l’État). Le télétravail a permis à 40 % de sociétés restées ouvertes de poursuivre leur activité. Fin 2020, 26 % des sociétés envisagent de recourir au télétravail plus souvent, de manière transitoire ou définitive.
Enquête INSEE : réalisée au 4ème trimestre 2020 auprès de 50 000 sociétés de 10 salariés ou plus. Elle regroupe tous les secteurs hors agriculture et secteurs financiers.
La fermeture a duré 57 jours en moyenne (période de confinement). Cette phase a été plus longue dans les activités soumises à une restriction d’accueil du public prolongée (78 jours jusqu’à fin mai dans la restauration, 98 jours dans les arts et spectacles, 95 jours dans l’hébergement). En septembre 2020, presque toutes les sociétés ont repris leurs activités (1 % sont toujours fermées), principalement celles qui ont moins de 50 salariés (90 %) :
Plus de 4 sociétés sur 5 estiment avoir eu une baisse de leur activité, par rapport à 2019, comprise entre 10 et 50 % pour 1/3 des sociétés, supérieure à 50 % pour un autre tiers. Les sociétés de 10 à 49 salariés sont les plus touchés (36 % ont connu une baisse supérieure à 50 %, contre 28 % pour celles de 250 salariés ou plus.) Certaines activités ont été plus touchées que d’autres :
À l’opposé, certains secteurs (6 %) ont vu leur activité augmenter pendant le confinement. Les secteurs qui engrangent les résultats les plus positifs sont : le commerce de détail (11 % des sociétés enregistrent une croissance de plus de 10 %), l’industrie pharmaceutique (+ 7 %).
Quels facteurs ont le plus pesé ?
Un recours massif au chômage partiel et au rééchelonnement des cotisations sociales pour les entreprises privées mais aussi publiques. Plus de 4 sociétés sur 5 (84 %) déclarent avoir fait appel à une ou plusieurs des mesures mises en place par le gouvernement, avec un pic pour la restauration (97 %), le commerce et la réparation automobile (96 %), l’hébergement (95 %) et les activités culturelles et récréatives (94 %). Seule l’énergie fait exception (36 %). La mesure la plus sollicitée a été le chômage partiel. Les PME ont fait souvent appel à la mesure des 1 500 euros en faveur des TPE.
Le confinement a conduit de nombreuses sociétés à adapter temporairement :
Le confinement n’a pas généré de changements de localisation à long terme. La crise sanitaire a conduit moins de 1 % des sociétés à décider d’un changement de localisation d’une partie de leur activité. Les secteurs les plus concernés sont l’industrie textile et d’habillement (4 %), l’industrie pharmaceutique (2 %), l’information-communication (2 %). Les changements se font d’abord à l’intérieur du territoire national (22 % de l’activité). Les transferts de l’étranger vers la France (6 % de l’activité) ainsi que les mouvements entre pays étrangers (6 % également) seraient plus restreints.
La très grande majorité des sociétés (93 %) n’ont pas réorganisé leur production. Pour celles qui l’ont fait, 62 % souhaitent continuer dans cette voie. Les réorganisations ont pu avoir diverses motivations (faciliter l’accès au matériel, accueillir des particuliers, recentrer l’activité sur le local…). Dans leur grande majorité, 84 % des entreprises qui les ont mises en place souhaitent les conserver après le confinement, il en est de même pour le télétravail très présent dans les grandes entreprises. Dans l’information et la communication, trois sociétés sur quatre envisagent plus de télétravail, dont 30 % de façon pérenne.
Références