Parmi les 50,4 millions de personnes de 15 ans ou plus vivant en France métropolitaine, 28,6 millions étaient actives, salariées ou non salariées et 21,8 millions étaient inactives.
- Au sein de la population active, une moyenne de 2,8 millions de personnes étaient au chômage, au sens du BIT.
- L’augmentation de la population active (1 200 000 depuis 2005) est majoritairement portée par les femmes.
- Depuis 2005, la population active a principalement progressé grâce à la participation croissante des femmes au marché du travail, leur nombre ayant augmenté de 110 000 par an, contre 60 000 pour les hommes.
- Mais dans le même temps, l’Insee relève que le nombre d’actifs âgés de 50 à 64 ans a connu une hausse de 1 280 000 personnes.
Trois emplois sur quatre dans le secteur tertiaire
- Les emplois salariés constituaient 88,5 % des emplois (22, 8 millions) en France. La part des non-salariés (3,3 millions) a augmenté de 10,9% en 2005 à 11,5% en 2011.
- Parmi les salariés, un sur deux était ouvrier (21,1 % des salariés) ou employé (28,4 %), et près de deux sur cinq occupaient une profession intermédiaire (23,2%) ou étaient cadres (15,7%). La part des cadres a progressé de 2,1 point depuis 2005, alors que celle des ouvriers s’est réduite de 2,7 points.
- 76,1 % des personnes ayant un emploi salarié ou non, travaillent dans le secteur tertiaire, contre 13,7 % dans l’industrie, 6,9 % dans la construction et 2,9 % dans l’agriculture.
Dominance du CDI, mais 12 % des salariés en contrat temporaire
- 86,5 % des salariés bénéficiaient d’un CDI, 9,6% d’un CDD, 2,2% d’un contrat d’intérim et 1,7 % d’un contrat d’apprentissage.
- 18 % des personnes en emploi travaillaient à temps partiel, contre 16,8 % en 2008. Leur temps de travail moyen était de 23 heures par semaine.
La place des femmes dans la population active
- Les femmes représentaient en 2012 49,7 % des salariés et 31,8 % des non-salariés. Parmi les salariés, elles représentaient 40,2 % des emplois de cadres et 51,2 % des professions intermédiaires, soit des progressions respectives de 3,1 et 1,7 points depuis 2005.
- Leur part atteignait 78,6% des emplois d’employés non qualifiés, 74,8 des employés qualifiés, 34,4 % des ouvriers non qualifiés et seulement 11,8% des ouvriers qualifiés.
- Les cinq professions les plus féminines, soit le sixième de l’emploi féminin sont : les aides à domicile ou aides ménagères, les assistantes maternelles ou gardiennes d’enfants, les adjointes administratives de la fonction publique, les secrétaires et les aides-soignantes. Les secteurs de l’industrie (28,8% de femmes), de l’agriculture (30,3 %) et surtout de la construction (10,4 %) restaient peu féminisés en 2012. À l’inverse, les femmes représentaient au total 55,1% des emplois du tertiaire. Dans ce secteur, on retiendra que leur part atteignait 67,4 % dans l’administration publique, l’éducation, la santé et l’action sociale.
Progression du chômage et du sous-emploi
- 2,8 millions de personnes étaient au chômage au sens du BIT, soit 9,8% de la population active, contre 7,4 % en 2008. Le chômage touche 14,4% des ouvriers et 17,1 % des moins diplômés. Le taux de chômage des hommes était de 9,7 % en moyenne, alors qu’il atteignait 10 % pour les femmes. Le chômage touchait 23,9 % des actifs de 15 à 24 ans. Le taux de chômage des 50 ans et plus a continué à s’élever et atteignait 6,9 %. 56,6 % de ces chômeurs recherchaient un emploi depuis plus d’un an et 34,9% depuis plus de deux ans (contre respectivement 27,2 % et 10,2 % chez les 15-24 ans).
- Après avoir atteint son niveau le plus bas en 2008, le chômage atteint en 2012 un niveau proche de celui de 1999 (10 %). Il frappe davantage les ouvriers (14,4 %) et les employés (10, 3 %) que les cadres (3,7 %).
Montée du chômage de longue durée
- Les taux de chômage de longue durée et de très longue durée ont progressé depuis 2008 : 3,9% des actifs étaient chômeurs depuis plus d’un an, soit 1,2 point de plus qu’en 2008, et 1,9 % depuis plus de deux ans, soit une hausse de 0,6 point.
Un sous-emploi massivement féminin
- 1,35 million d’actifs étaient en situation de sous-emploi (personne en emploi souhaitant travailler davantage), soit 5,3 % des personnes en emploi, proportion en hausse. On notera que parmi les personnes à temps partiel, 28,0 % souhaitaient travailler plus, dont les deux tiers dans le cadre de leur emploi actuel. Par ailleurs, chez les femmes, le travail à temps partiel atteignait 30,2 %, contre seulement 6,9 % chez les hommes.
- Le sous-emploi touche particulièrement les femmes, les employés non qualifiés et les plus jeunes.