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L’emploi dans les TPE fin 2012

samedi 8 novembre 2014

Clés du social a publié un premier panorama des salariés des TPE il y a 2 ans [1]. Cette année, la Dares a publié une mise à jour des informations sur les TPE et l’Anact une revue des conditions de travail dans ces TPE.

Les chiffres

  1. 2,5 millions d’entreprises sont des TPE, soit 96 % des entreprises. 3 millions de salariés sont employés dans plus d’un million d’entre elles, soit 19 % des salariés du secteur concurrentiel et une moyenne de 3 salariés par entreprise. S’y ajoutent 700.000 non salariés (gérants surtout).
  2. 50 % de l’emploi des services à la personne est dans les TPE, 40 % de l’hôtellerie-restauration, 33 % de la construction et de l’enseignement-formation privé, 25 % du commerce.
Nombre de salariés par TPE 1 salarié 2 salariés 3 à 5 salariés 6 à 9 salariés
% des TPE employeurs 36 % 21 % 29 % 14 %
  1. Les TPE « mono-salarié » sont surtout dans l’enseignement privé, le secteur santé-social privé, l’immobilier, les arts spectacles et activités récréatives.
  2. Comme dans l’étude précédente, on trouve toujours des CDD (14 % des emplois) et des temps partiels (29 %) en proportion plus fréquente que dans les entreprises plus grandes (respectivement 7,4 % et 16,8 %). Et ces chiffres ont nettement augmenté en 2 ans (2010 : respectivement 11,3 % et 26,4 %). Ainsi, seuls 60,6 % des emplois sont des CDI à temps complet.
  3. La durée hebdomadaire moyenne déclarée des contrats à temps plein est de 36,3 heures et de 18,6 heures à temps partiel.
  4. La part des emplois aidés diminue encore, à 6,2 % dont 4,6 % pour l’apprentissage et 0,8 % de contrats de professionnalisation, avec donc une grande majorité pour l’alternance ; 13 % sont en CUI (contrat unique d’insertion) ou en contrat aidé régional. Cela représente 180 000 salariés, soit 21 % de ces contrats en France.

Les conditions de travail

Les salariés se disent plutôt satisfaits, résume l’Anact, qui l’explique par la proximité managériale, la solidarité du collectif de travail, la responsabilisation de chacun, l’autonomie, la maîtrise de ce qu’on produit…

Cependant, des départs proportionnellement plus nombreux de salariés que dans les grandes entreprises montrent qu’il ne faut pas enjoliver l’image. Le manque de moyens, la fragilité de nombre de TPE et d’organisations, la pression économique, l’isolement des entreprises, le manque de représentation du personnel, la GRH exercée par le seul patron, la polyvalence et pluriactivité des salariés, parfois un surinvestissement, sont des facteurs de dégradation des conditions de travail.

En fait, cet ensemble est encore mal connu en termes statistiques, et l’absence d’organisation du dialogue social rend très difficile l’émergence de ces questions et la remontée d’informations consolidées. Un point à traiter dans les sujets de la négociation sur le dialogue social.

Les définitions des TPE, petite entreprise et moyenne entreprise,
d’après la Recommandation européenne de 1996, revue en 2003 :

 Une TPE est une entreprise dont l’effectif est inférieur à 10 personnes et dont le chiffre d’affaires ou le total du bilan annuel n’excède pas 2 millions d’euros.

 Une petite entreprise est une entreprise dont l’effectif est inférieur à 50 personnes et dont le chiffre d’affaires ou le total du bilan annuel n’excède pas 10 millions d’euros.

 Une moyenne entreprise est une entreprise dont l’effectif est inférieur à 250 personnes et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel n’excède pas 43 millions d’euros.


Le document Dares Analyses :
travail-emploi.gouv.fr/

Le document de l’Anact - revue Travail et changement :
http://fr.calameo.com/