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L’emploi augmente en 2022

samedi 15 avril 2023

Plus d’un million d’emplois (1,163 million) ont été créés entre fin 2019 et fin 2022, dont 337 000 en 2022. La part des embauches en CDI est passée de 48 % en 2017 à près de 53 % aujourd’hui mais avec peu d’emplois industriels, soit moins de 10 %. Pour la DARES, la première explication tient aux 400 000 contrats d’alternance, à la rétention de main d’œuvre dans un contexte de pénurie de compétences, à la déstabilisation des entreprises face aux chocs successifs, à la multiplication des arrêts maladie qui perdurent depuis la crise sanitaire… Ces emplois créés, peu qualifiés et peu productifs, ont entrainé la chute de la productivité en France (inférieure de 7 % à ce qu’elle aurait dû être si elle avait progressé à son rythme tendanciel d’après l’institut Rexecode).

Photographie de l’emploi en 2022 au sens du BIT : 68,1 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont en emploi, le plus haut niveau depuis 1975 :

  • Soit une augmentation sur l’année de 0,9 point par rapport à 2021 et +2,6 points pour l’emploi des jeunes, porté par l’alternance.
  • La part des personnes en emploi à durée limitée revient à son niveau d’avant la crise de de 2019 soit 10,3 % en 2022.
  • Pour la septième année consécutive, le taux de chômage diminue : 7,2 % des personnes actives sont au chômage fin 2022 (le plus bas niveau depuis 1982). Soit -3 points par rapport à 2015 et -0,6 point par rapport à 2021.
  • La part du halo autour du chômage diminue également, de 0,2 point par rapport à 2021, atteignant 4,4 % parmi les 15-64 ans.
  • En 2022, le plus bas niveau de repli du sous-emploi, en deçà de son niveau d’avant la crise sanitaire, depuis 1992 ; soit pour 2019 (5,8 %), pour 2020 (9,5 %), pour 2021 (6,4 %), pour 2022 (4,6 %) parmi les personnes en emploi.
  • Plus des trois quarts des télétravailleurs (78 %) sont satisfaits de leur nombre de jours hebdomadaires de télétravail : 18 % souhaitent y recourir davantage.
  • En 2022 en moyenne, 19 % des salariés ont télétravaillé au moins 1 jour par semaine, soit 52 % de cadres, 22 % des 25-49 ans, 20 % de femmes.

Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente modérément : +0,2 % (+44 000 emplois). Il ralentit progressivement depuis le début de l’année : +0,4 % au premier trimestre (+109 300 emplois) et au deuxième trimestre 2022 (+99 700 emplois) puis +0,3 % au troisième trimestre (+84 100 emplois). Il est en hausse pour le huitième trimestre consécutif, soit depuis fin 2020. Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié se situe nettement au-dessus de son niveau d’un an auparavant (+1,3 %, soit +337 100 emplois) et dépasse de 4,5 % son niveau d’avant la crise sanitaire, fin 2019, soit près de 1,2 million d’emplois supplémentaires dont un tiers en contrat d’alternance.

Soit au quatrième trimestre 2022 : 26 952 00095 2000 salariés y compris intérim en France (hors Mayotte) au 4ème trimestre 2022 (+ 0,2 % sur un trimestre) dont

  • 317 600 salariés (+ 2,8 %) dans l’agriculture
  • 3 235 800 salariés (+0,2 %) dans l’industrie
  • 1 592 400 salariés (+0,2 %° dans la construction
  • 8 430 400 salariés (+0,0 %) dans le tertiaire non marchand
  • 13 375 900 salariés (+0,2 %) dans le tertiaire marchand

Quels sont les emplois vacants en 2022 ? 50 % des 365 200 emplois vacants comptabilisés en moyenne sur les 3 premiers trimestres 2022 dans le secteur privé correspondent à des emplois inoccupés, un quart (26 %) à des emplois nouvellement créés et 21 % à des emplois sur le point de se libérer, le type n’étant pas précisé pour les autres.

  • La part des emplois inoccupés dans les emplois vacants est relativement élevée dans le secteur privé de l’enseignement, la santé et l’action sociale privée (62 %),
  • Ainsi que dans le commerce de gros et de détail, les transports, l’hébergement et restauration (56 %).
  • Inversement, les postes nouvellement créés sont prépondérants dans les emplois vacants de l’information-communication.

Les cinq secteurs qui recruteront le plus en 2023 : ces secteurs d’activité offrent un large éventail d’opportunités professionnelles à celles et à ceux qui souhaitent changer de métier :

  • La santé et le social : le vieillissement de la population nécessite davantage d’attention médicale au quotidien, que ce soit dans les EHPAD, en visite à domicile ou dans tout établissement de soin.
  • L’industrie et le BTP : la demande en logements et infrastructures ne cesse de croître et nécessite de plus en plus de savoir-faire pour répondre aux besoins des clients, aux nouvelles règlementations et aux problématiques environnementales.
  • L’informatique a un fort besoin de recrutement en raison de la diversité des métiers existants et de l’évolution constante de la technologie.
  • Le commerce : avec une population en augmentation constante pour une demande croissante d’aliments de proximité et de qualité, voire le développement des produits bio en circuit court.
  • L’énergie et l’environnement : les entreprises investissent de plus en plus dans les projets durables, afin de réduire les consommations énergétiques.

En ce moment, les secteurs qui recrutent le plus sont la restauration avec la préparation de la saison estivale ; la logistique dont plusieurs métiers sont en manque de candidats de magasiniers, préparateurs de commande, de chauffeurs routiers ; la distribution ; la santé notamment pour les aides-soignants et les infirmiers ; l’industrie dans le secteur de l’agro-alimentaire ou dans l’aéronautique ; les métiers du tertiaire : comptables, informaticiens, commerciaux, les services aux entreprises comme la sécurité ou le nettoyage de locaux.


Références