D’après les données livrées par Malakoff Médéric portant sur 2,6 millions de salariés, un salarié sur trois (34 %) s’est arrêté de travailler au moins une fois en 2012, un chiffre en très légère augmentation par rapport à 2011. Les arrêts maladie de 1 à 3 jours sont les plus nombreux (41 % d’entre eux), devant ceux durant de 4 à 9 jours (29 %). Les absences de dix à trente jours consécutifs représentent quant à elles 18 % des défections et celles de plus d’un mois 12 %. En revanche, ces arrêts de plus d’un mois sont à l’origine de 70 % du nombre total de journées d’arrêts maladie.
L’enquête propose trois causes à ces absences
- La maladie
- 19 % des salariés souffrent d’une maladie chronique. Chez les plus de cinquante ans, les problèmes de santé sont encore plus importants, avec 29 % des absences causées par une maladie chronique.
- Les changements structurels
- L’étude de Médéric montre aussi le poids des contextes de mutations (restructurations, réorganisations) qui expliquerait les tensions plus fortes du côté de l’équilibre vie privée-vie professionnelle. 30 % des salariés ont ainsi connu récemment une restructuration ou une réorganisation de leur service ou de leur entreprise. 15 % ont vécu un changement imposé de poste ou de métier. Ces événements ont un impact majeur sur la vie quotidienne des équipes et sur l’organisation du travail. A l’opposé, 75 % des salariés n’ayant pas connu ce type de changements se disent contents de venir travailler le matin, alors qu’ils ne sont plus que 59 % parmi ceux qui en ont vécu plusieurs.
- La conciliation travail-vie personnelle
- 31 % des salariés éprouvent des difficultés à concilier leur travail avec d’autres engagements, personnels ou familiaux, soit quatre points de plus qu’en 2009. Ces difficultés touchent plus particulièrement les cadres (35 % ), les 30-39 ans (34 % ) – une partie d’entre eux devant s’occuper de jeunes enfants - mais aussi les salariés qui déclarent prendre en charge un proche dépendant (44 % ), un sujet que les entreprises commencent d’ailleurs à considérer. Selon Malakoff Médéric, 15% des salariés disent s’occuper d’un membre de leur famille dépendant ou malade, ce chiffre atteint 23% chez les salariés de plus de cinquante ans.