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Changer de métier, une mobilité fréquente

samedi 24 novembre 2018

En 5 ans (2010-2015), 22 % des personnes en emploi ont changé de métier et 16 % de domaine professionnel. Or, d’après une enquête de l’Insee « Formation et qualification professionnelle » en 2015, 13 % des personnes de 20 à 50 ans disent souhaiter changer de métier. Ces 2 chiffres montrent bien qu’il y a une mobilité souhaitée et une mobilité subie, en raison de la situation professionnelle et personnelle de ces salariés.

Les raisons

Les motivations sont très variées. On recherche un meilleur emploi, de meilleures conditions de travail et de rémunération, un rapprochement ou une meilleure conciliation vie privée-vie professionnelle, une progression de carrière, un retour à l’emploi après une période chômage ou d’inactivité…

Qui change de métier ?

  • Ces changements sont plus fréquents parmi les jeunes puisqu’ils concernent un tiers des 20-29 ans. Leur insertion sur le marché du travail se fait souvent par étapes et ils ont souvent besoin de plusieurs emplois pour rattraper des débuts difficiles.
  • Les femmes actives changent plus souvent de métier que les hommes : sortir du temps partiel, concilier vie professionnelle et personnelle…
  • Le niveau d’études est un critère important : on change plus souvent de métier avec un bac+2 ou un bac qu’avec moins de diplômes ou avec des diplômes supérieurs.
  • Cela dépend aussi de la localisation : les changements les plus nombreux proportionnellement sont en région parisienne.
  • La vie de couple limite la mobilité, les célibataires changent plus souvent.
  • Également, les personnes immigrées nées hors d’Europe changent eux aussi.
  • Les personnes en contrat à durée limitée (intérim, CDD) changent plus souvent de métier que celles en contrat à durée indéterminée. Les fonctionnaires changent 4 fois moins que ceux qui sont en emploi précaire.
  • Les mobilités sont plus fréquentes lorsque le métier exercé jusque là comporte des compétences transférables dans d’autres domaines : par exemple l’électricité-électronique, ou dans le commerce, majoritairement avec un changement d’employeur ; de même les salariés de l’artisanat.
  • À l’inverse, dans les domaines professionnels où l’accès est réglementé ou se fait par concours, comme l’éducation, la formation (5 % de changements de métier), la santé, l’action sociale, culturelle et sportive (9 %), mais aussi l’agriculture, la marine et la pêche (12 %), la mobilité est plus limitée.
  • Enfin, certains métiers attirent particulièrement, en particulier ceux des ingénieurs et cadres de l’industrie : si 26 % ont quitté ce domaine, 39 % l’ont rejoint entre 2010 et 2015.

Ces changements ont-ils été positifs ?

Pour 40 %, la mobilité a été ascendante, avec un changement de groupe social, le double de ceux pour qui la situation s’est dégradée (20 %) et qui estiment que leur situation est plus mauvaise. Ceux qui ont changé de métier perçoivent aussi 2 fois plus souvent que les autres salariés une amélioration de leurs conditions de travail (50 % contre 24 %).
Le choix ou la nécessité, la qualité de la préparation de ces mobilités sont des facteurs déterminants de leur réussite.


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