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Baromètre 2022 de l’insertion des jeunes diplômés

samedi 22 octobre 2022

L’APEC a rendu public en avril son sixième baromètre annuel sur l’insertion des jeunes diplômés. Les résultats sont issus d’une enquête auprès de 760 jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus et de 470 jeunes diplômés de niveau Bac +3 ou 4, âgés de 20 à 30 ans au moment de l’enquête. Ces jeunes ont obtenu leur diplôme en 2020 et résident en France métropolitaine.

Les points-clés

  • Des améliorations au niveau de l’emploi

Le taux d’emploi des jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus de la promotion 2020 (1) est de 82%, en net progrès par rapport à 2019 (69%) mais toujours un peu plus faible qu’avant la crise (85%). Au total, ce sont 48 000 jeunes diplômés qui ont été recrutés dans un emploi cadre en 2021 (vs 35.200 en 2020).

Au-delà du besoin habituel de cadres, divers facteurs expliquent cette progression : dans certains secteurs, les employeurs ayant du mal à recruter hésitent moins à donner leur chance à des jeunes sortant de formation, avec peu ou pas d’expérience. Mais surtout, les jeunes bénéficient du développement de l’apprentissage, « véritable tremplin vers l’emploi » selon l’Apec. C’est ainsi que six mois après leur sortie d’études, les jeunes qui ont suivi un cursus en alternance ont un taux d’emploi de 80% (64% pour les autres diplômés). À douze mois, ils sont près de 9 sur 10 à être en emploi (vs 78%).

Il faut noter également que les embauches de jeunes diplômés se font surtout en CDI (64%). « Une proportion quasi équivalente aux deux années précédentes, et sur laquelle ni la crise, ni la reprise ne semblent avoir d’impact », souligne l’APEC.

  • Des améliorations qui ne concernent cependant pas toutes les filières…

Le taux d’emploi varie fortement selon les disciplines de formation. Dans les lettres, langues et arts, le taux d’emploi, à 67 %, est en amélioration par rapport à l’an passé, mais reste 20 points en deçà du niveau d’avant la crise.

Par contre, les jeunes issus des formations en « Sciences technologiques », « Sciences humaines et sociales » ou en « Droit, économie, gestion », bénéficient d’un taux d’emploi équivalent à la période ante crise.

  • …Ni les salaires ou les attentes de nombreux jeunes

Les salaires à l’embauche continuent à baisser depuis deux ans (-6%). Le salaire médian brut des Bac+5 atteint 30 000 euros (34 500 en 2019). Les inégalités entre les sexes perdurent : le salaire médian à l’embauche n’est que de 27 600 euros pour les femmes, contre 33 000 euros pour les hommes.

Par ailleurs, l’APEC note que « l’amélioration de l’insertion des diplômés de la promotion 2020 s’est également faite au détriment de leurs aspirations ». Plus d’un jeune diplômé sur quatre (27%) déclare occuper un emploi qui ne correspond pas à ses attentes ou ses qualifications, soit un niveau supérieur à l’avant-crise. Et… 20 % de ces jeunes qualifient même leur travail de « job alimentaire ».

L’alternance est une voie d’accès importante à l’emploi :

  • Près de 10 points de plus de chance d’être en emploi pour les jeunes diplômés ayant suivi leurs études en alternance par rapport aux non-alternants
  • Les ex-alternants bénéficient globalement d’une meilleure insertion et de meilleures conditions d’emploi que les diplômés issus de voies plus classiques.
  • Pour les jeunes diplômés, le statut de cadre garde tout son sens :
    • La part de cadres parmi les jeunes en poste reste stable (près de 6 sur 10), et ne semble pas affectée par les évolutions de la conjoncture.
    • 6 jeunes diplômés sur 10 considèrent le statut de cadre comme important pour eux.

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