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Les salariés ne sont pas très bien au travail !

samedi 2 mars 2024

Une étude réalisée par IPSOS pour le cabinet Qualisocial [1] spécialiste de la santé et du bien-être au travail auprès des entreprises montre que les salariés sont globalement désengagés vis-à-vis de leur travail. Pourtant pour eux, « la qualité de vie et les conditions de travail » (QVCT) constitue un enjeu prioritaire et important.

Les critères de la qualité de vie et conditions de travail définis par l’ANACT

La QVCT est une démarche qui vise à améliorer les conditions « dans lesquelles les salariés exercent leur travail et leur capacité à s’exprimer et à agir sur le contenu de celui-ci ».

L’ANACT définit plusieurs domaines d’intervention : management participatif et engagement ; relations de travail, climat social ; contenu et organisation du travail ; compétences, parcours professionnels ; égalité professionnelle.

L’étude est partie de ces critères pour tenter d’évaluer le bien-être au travail, la capacité d’engagement des salariés et l’impact sur la performance économique.

Les principaux enseignements

53 % des salariés se jugent désengagés vis-à-vis de leur travail et 35 % se déclarent passifs.

Ils sont très partagés sur l’évaluation de leur satisfaction dans la vie : 40 % se disent insatisfaits quand 37 % sont satisfaits et 22 % entre les deux. 1 salarié sur 5 trouve son état de santé mentale mauvais quand un peu plus de la moitié le juge bon.

La QVCT est jugée prioritaire et importante pour 88 % des salariés. Plus de la moitié juge même qu’elle est prioritaire. Et ce qui influe le plus la QVCT ce sont la sécurité et la sécurité au travail pour 27 % d’entre eux, l’ambiance au travail 22 % et l’organisation du travail 14 %.

Ce qui influe le plus sur la santé des travailleurs et leur bien-être sont les relations sociales avec les collègues et les managers, le sentiment de sécurité, l’autonomie et la charge de travail.

Ce qui influe le plus sur l’engagement des salariés et la performance sont la pleine utilisation des compétences, l’implication des salariés dans la stratégie de l’entreprise et la santé au travail.

Globalement, là où la démarche de QVCT est la plus avancée les performances suivent. Ainsi, il y a deux fois plus d’organisations en croissance parmi celles qui investissent fortement dans la QVCT que celles qui ne le font pas. Une démonstration de plus de l’importance des conditions d’exercice du travail et du bien-être des salariés sur les performances des entreprises.



Une enquête intéressante même si on peut regretter l’absence d’item sur l’impact du dialogue social sur la QVCT. Des résultats tout de même préoccupants par rapport à l’état d’esprit des salariés vis-à-vis du travail aujourd’hui qui devraient interroger l’ensemble des acteurs.


Source


Notes :

[1Enquête IPSOS réalisée à partir d’un échantillon de 3002 salariés du public et du privé interrogé par internet du 23 au 29 novembre 2023 en utilisant la méthode des quotas.