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Situation des jeunes : quelques éclairages récents

samedi 3 avril 2021

Qu’ils soient étudiants, alternants, salariés ou en recherche d’emploi, la situation des jeunes pâtit particulièrement de la crise sanitaire et économique. Le gouvernement au cours de la conférence sociale de ce mois de mars avec les partenaires sociaux a confirmé un certain nombre de mesures en leur faveur. Enfin d’autres acteurs comme les CROUS (Centres régionaux des œuvres universitaires et sociales) se mobilisent pour les étudiants.

La situation des étudiants

La situation des étudiants est un point d’inquiétude pour les pouvoirs publics et leurs parents. Privés de cours en présentiel pour le plus grand nombre mais aussi privés des petits jobs (garde d’enfants, restauration rapide, animations scolaires…), leur moral et leurs revenus sont en berne. Cette situation difficile se reflète dans les chiffres donnés chaque mois pendant la crise sanitaire par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) en partenariat avec la CNAF et d’autres organismes gestionnaires de prestations sociales.

Car, depuis le mois de février 2021, la DREES informe désormais sur les aides destinées aux étudiants en situation de détresse ou d’urgence et fournies par les Crous. Le montant des aides attribuées par les Crous et le nombre d’étudiants bénéficiaires ont fortement augmenté en comparant la fin de l’année 2019 et la fin de l’année 2020 (+48% pour les aides). Le montant moyen par étudiant est de 400 euros et le total représente 3,7 millions d’euros (contre 2,4 millions en janvier 2020), En janvier 2021, 9 100 étudiants ont bénéficié de cette aide spécifique ponctuelle (plus 39%)

Deuxième mesure présentée, les repas à un euro dans les restaurants universitaires, institués en septembre 2020 pour les étudiants boursiers. 249 400 étudiants boursiers en ont bénéficié au moins une fois entre septembre et décembre. En janvier 2021, les effectifs concernés sont de 72 300. Cette mesure, enfin, a été élargie aux étudiants non boursiers, le 25 janvier 2021, par le Président de la République et dès cette première semaine 158 700 repas ont été servis. Ce qui montre la nécessité de cette mesure.

Les mesures pour les autres jeunes

Elles ont été présentées au cours de la troisième conférence sociale du dialogue social après que syndicats et organisations patronales aient fait parvenir leurs propositions au gouvernement. La réunion s’est déroulée avec en arrière-plan la recherche de la sortie de crise. Le gouvernement décide d’un traitement différent en fonction des aides et des programmes :

  • Continuité pour les aides à l’alternance (contrats d’apprentissage et de professionnalisation). L’aide exceptionnelle au recrutement d’alternant (De 5 000 euros pour les mineurs à 8 000 euros pour les majeurs) est reconduite jusqu’au 31 décembre 2021. Elle concernera ainsi la prochaine rentrée scolaire en septembre. L’opération se révèle un succès.
  • Pour la prime à l’embauche directe en entreprise, en CDD ou CDI, pour les jeunes de moins de 26 ans et de 4 000 euros, elle sera prolongée jusqu’au 31 mai mais sera réduite à 1,6 smic et non plus à 2 smic. Des effets d’aubaine ont été constatés pour des secteurs qui, quoi qu’il en soit, auraient embauché.

Enfin, la plateforme d’offres de stages sera prolongée et un simulateur de toutes les aides disponibles pour les jeunes sera accessible début avril afin de lutter contre le non-recours aux aides.



Les partenaires sociaux et les jeunes en général attendent désormais les propositions du gouvernement pour une garantie jeunes universelle pour ceux qui ne sont ni en emploi, ni en formation. Dossier à suivre.


Sources