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Les clés du social : Représentativité syndicale globale public-privé : comment ça a bougé depuis fin 2014 ?

Représentativité syndicale globale public-privé : comment ça a bougé depuis fin 2014 ?

Publié le 24 mai 2025 / Temps de lecture estimé : 2 mn

La mesure de la représentativité dans le privé pour le dernier cycle électoral 2020-2024 annoncée le 8 avril 2025 (voir Clés du social du 9 avril 2025 [1]) nous permet de mettre à jour les résultats de la représentativité globale public-privé en attendant les élections dans la fonction publique en décembre 2026.

Les résultats du 8 avril 2025 n’ont pas changé l’ordre des organisations établi après les élections de la fonction publique de fin 2022 (voir tableau ci-dessous).

Les évolutions entre 2025 et 2014

Nous avons réuni dans ce tableau, les résultats globaux établis à la suite de la première élection générale de la fonction publique en décembre 2014 additionnés avec ceux du premier cycle du privé de 2009 à 2013 et les résultats du dernier cycle dans le privé et ceux de décembre 2022 dans la fonction publique. Cela permet de se rendre compte des rapports de force entre organisations syndicales et des évolutions depuis 2014.

Année Inscrits(en milliers) Votants % CFDT % CGT % FO % CFE-CGC % CFTC % UNSA % Solid. %
2025 19 280 38,6 24,2 21,9 16,1 9,9 7,4 8,1 4,4
2014 17 988 45,7 23,7 25,5 16,9 9,3 7,3 6,4 4,6

(Tableau établi à partir des calculs de Clés du social)

Premier constat, la participation globale a diminué de 7 points sur cette période malgré la progression enregistrée aux élections CSE dans le dernier cycle.

Cette baisse s’explique par une baisse de la participation aussi bien dans le public que dans le privé. Mais une partie non négligeable de la baisse dans le privé est due à la baisse de la participation aux élections TPE qui s’est encore aggravée lors le dernier scrutin de 2024. En effet, pour cette élection qui représente un petit tiers des inscrits, la baisse de participation est de plus de 6 points entre 2012 et 2024.

Deuxième constat, les écarts entre certaines organisations ont sensiblement bougé entre 2014 et 2025.

Ainsi, l’écart entre la CGT et la CFDT n’a cessé de s’agrandir au fil des cycles électoraux. La CGT était en tête après le premier cycle électoral et la première élection de la fonction publique avec 25,5 % des suffrages exprimés et 1,8 point d’avance sur la CFDT. Aujourd’hui, avec 24,2 %, la CFDT, possède 3,3 pts d’avance sur la CGT. En voix, la CFDT avait 140 000 voix de retard sur la CGT en 2014, elle dispose aujourd’hui d’une avance de près de 160 000 voix. Il s’agit là de l’évolution la plus frappante entre les organisations syndicales.

On peut noter aussi que l’UNSA est passée devant la CFTC avec 8,1 % contre 7,4 % alors qu’elle avait 1,7 point de retard en 2014. Cela est dû à la progression de l’UNSA à la fois dans le public (+1,4 pt) et le privé (+2,2 pts) et à une baisse de la CFTC dans le public (-0,8 pt) alors qu’elle a progressé dans le privé.

Si, dans le privé, la CFE-CGC s’est encore rapprochée de FO durant le dernier cycle électoral, au niveau global public-privé elle en reste encore très en deçà. Néanmoins l’écart entre les deux organisations s’est réduit de 1,4 point.

En conclusion, trois organisations ont tiré leur épingle du jeu durant ces plus de dix ans de scrutins. Il s’agit de la CFDT qui est devenue la première organisation syndicale tous secteurs confondus, de la CFE-CGC qui progresse non seulement en pourcentage mais aussi en voix et de l’UNSA qui a enregistré la plus forte progression en pourcentage.


[1Article Clés du social du 9 avril 2025 Audience syndicale pour le cycle 2020-2024 : pas de grands bouleversements https://www.clesdusocial.com/audience-syndicale-pour-le-cycle-2020-2024-pas-de-grands-bouleversements