Les aides parentales, ponctuelles ou permanentes, apparaissent au final comme un pilier essentiel : sans surprise, elles concernent surtout les plus jeunes, ainsi que les étudiants. En effet, seuls 14 % des 15-29 ans qui font des études travaillent en parallèle, selon l’Insee (enquête Emploi de 2012). Une proportion plutôt faible, comparée à ce qui s’observe dans d’autres pays. En France, « le temps de la scolarité est aussi un temps sanctuarisé et largement financé par les parents ». Et, faudrait-il ajouter, par le système du quotient fiscal. Cette aide parentale se concrétise souvent en nature, puisque la moitié des 5,6 millions des 18-24 ans vivent toujours chez leurs parents, participant parfois aux frais du foyer grâce à leur bourse d’études ou à leurs revenus de travail. Bien entendu, ce cas de figure diminue avec l’âge (72 % à 18 ans, 30 % à 24 ans).
Après les aides parentales, le travail apparaît comme la seconde ressource centrale. En effet, le taux d’activité moyen des 18-24 ans est très proche de celui de l’ensemble de la population active (52 % contre 57 %), car il inclut ceux qui sont sortis tôt du système scolaire, ceux qui ont terminé leurs études et ceux qui cumulent études et emploi, même à temps réduit. Cependant, en 2012, 22 % des jeunes actifs sont au chômage (contre 9 % de la population active). Dans un contexte de chômage de masse, « le processus de sélection des embauches se fait globalement au détriment des jeunes ». Repoussant donc, de quelques années encore, l’âge de « l’indépendance assumée ».
http://www.drees.sante.gouv.fr/ressources-et-parcours-vers-l-independance-des-jeunes,11278.html : Mickaël Portela, Thibaut de Saint Pol et Élodie Albérola, « Ressources et parcours vers l’indépendance des jeunes adultes en France », Dossiers Solidarité et Santé, n° 51, février 2014.