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Élections européennes 2019 : le vote selon la proximité syndicale

samedi 6 juillet 2019

En France, pour les élections européennes du 26 mai 2019, 36 listes étaient présentes. Il y a eu 50,12 % votants et 49,88 % d’abstentions. D’après les résultats, la projection de la représentation de la délégation française au Parlement européen est constituée de 6 délégations (après sortie du Royaume-Uni), soit, de droite à gauche :

  • -1- 23 sièges (23,3 %) de la liste du Rassemblement National « prenez le pouvoir », soutenue par Marine Le Pen, conduite par Jordan Bardella ;
  • -2- 8 sièges (8,48 %) de la liste « Union de la droite et du centre », conduite par François Xavier Bellamy et soutenue par les républicains et les centristes ;
  • -3- 22 sièges (22,41 %) de la liste « Renaissance » conduite par Nathalie Loiseau et soutenue par la République en Marche, le Modem, Agir et le Mouvement Radical Social–Libéral,
  • -4- 6 sièges (6,19 %) de la liste « Envie d’Europe écologique et sociale » conduite par Raphaël Glucksmamn et soutenue par le Parti Socialiste, Place publique, Nouvelle Donne, et les Radicaux de Gauche ;
  • -5- 13 sièges (13,47 %) de la liste « Europe Ecologie » conduite par Yannick Jadot et soutenue par Europe Ecologie Les Verts ;
  • -6- 6 sièges (6,31 %) de la liste « France Insoumise » conduite par Manon Aubry et soutenue par France Insoumise.

Quel est le vote aux élections européennes de 2019 selon la proximité syndicale ?

Une enquête « Harris interactive-agence Epoka » réalisée en ligne le 26 mai 2019, avec un échantillon de 5 645 personnes inscrites sur les listes électorales, avec la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie…, donne les résultats suivants :

Cette enquête confirme la proximité politique des sympathisants syndicaux à l’occasion des élections européenne. La liste La République en marche (LRM) et MoDem est arrivée en tête avec 21 %, devant le Rassemblement national (RN), à 16 %, et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), à 13 %. La liste de la France Insoumise (12%) et celle du Parti socialiste et de Place publique (10%) arrivent ensuite.
 Pour la CFDT, LRM a obtenu 39 % devant EELV (15 %) et le PS (13 %). Le soutien à la République en marche de la part des sympathisants CFDT s’est nettement atténué par rapport à la présidentielle ou aux législatives où il avait frôlé les 50 %.
 Pour la CFE-CGC, LRM arrive aussi en tête (34 %) et également à la CFTC (25 %).
 Pour la CGT, 23 % des sympathisants ont choisi La France insoumise, mais 20 % ont mis un bulletin pour le RN.
 Pour FO, le RN arrive à 31 %. La formation de Marine Le Pen amplifie encore son ancrage auprès des sympathisants de FO.
 Pour l’UNSA, la liste du RN arrive en tête des suffrages à égalité de la liste LREM (20 %).

Pourtant, alors que le Rassemblement National arrive en tête de ces élections européennes, les personnes proches d’un syndicat, ont voté un peu plus à gauche dans l’ensemble que les Français.
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Or, la semaine précédente, les syndicats européens étaient réunis pour le congrès de la Confédération européenne des syndicats avec l’adoption du « Manifeste de Vienne » d’un programme d’action 2019-2023 adopté à l’unanimité autour de 6 thèmes porteurs d’un mieux-disant social avec la mise en œuvre complète des 20 principes du Socle Européen des Droits Sociaux. Voir Clés du social :http://www.clesdusocial.com/la-confederation-europeenne-des-syndicats-a-tenu-son-congres-un-lieu-et-un-moment-opportun.

En France, 5 syndicats nationaux adhèrent à la CES (CFDT, CFTC, UNSA, FO, CGT). Ce sont les adhérents des syndicats qui définissent la politique de la CES. L’enquête ci-dessus, elle, reflète la position des sympathisants et non celle des adhérents. Le manifeste du congrès de la CES, d’ailleurs, est en contradiction avec certaines positions de partis politiques soutenus par des sympathisants syndicaux aux élections européennes.

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Votes aux élections européennes de 2019
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tableau votes elections europeennes

(téléchargez le tableau ci-joint au format.PDF)
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Le président de la CES, Laurent Berger de la CFDT a déclaré :

« Nous devons construire une Europe qui rassure. Une Europe plus sociale, plus écologique et plus démocratique. Ces ambitions ne deviendront réalités que si nous nous en donnons les moyens. Aujourd’hui, le syndicalisme est à la croisée des chemins. Ce qui se joue dans les années à venir, c’est sa capacité à peser sur l’avenir de l’Europe et sur le devenir des travailleurs ».

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Références

  • « Les salariés et les paradoxes du dialogue social » Michel Noblecourt-Le Monde du 28 juin 2019 (article accessible pour les abonnés au Monde)