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Après le 11 janvier 2015 : Vivre ensemble, travailler ensemble…

mercredi 24 juin 2015

Une initiative de 7 organisations syndicales
Sept organisations syndicales ont lancé à Paris, le 5 juin, un appel commun à lutter contre le racisme, l’antisémitisme, le fondamentalisme, une initiative inspirée par "l’esprit du 11 janvier" et qui fait suite à leur contribution à la mobilisation citoyenne de janvier 2015.

Le document, intitulé "Après le 11 janvier, vivre ensemble, travailler ensemble…", porte la signature de la CGT, de la CFDT, de la CTFC, de la CFE-CGC, de l’Unsa, de la FSU et Solidaires. Force ouvrière ne s’y est pas associée.

L’appel, qui formule des pistes ou rappelle des points de l’agenda social comme la renégociation programmée de l’accord national interprofessionnel de 2006 en faveur de la diversité, réaffirme la détermination des syndicats à œuvrer à une société apaisée et à agir ensemble sans gommer leurs divergences.

Au fil de cinq thèmes : l’emploi et le travail, agir contre les discriminations, agir dans les cités, les quartiers et les villages, l’éducation et l’école, la laïcité au travail, ils proposent « un positionnement collectif qui ne prétend pas à l’exhaustivité mais constitue un socle commun sur les valeurs et les pratiques sur lesquelles se rejoignent et doivent s’engager les militantes et les militants des différents syndicats contributeurs ».

Même s’ils se défendent de focaliser leur action contre le FN, les dirigeants syndicaux affirment une ligne politique en vue des échéances électorales à venir. "Ce manifeste réaffirme que le syndicalisme doit continuer d’être le rempart contre toute forme d’extrémisme et d’exclusion dans le pays", a dit Philippe Martinez (CGT). Laurent Berger (CFDT) a insisté sur un événement qui "est tout sauf anodin", avant de souligner que "le syndicalisme porte des valeurs essentielles" et entend "lutter contre les populismes et les extrémismes ». Il a ajouté que ce document "ne répond pas seulement au Front national" mais aux essayistes qui, comme Emmanuel Todd qu’il n’a pas nommé lors de la conférence de presse, mettent en doute "l’esprit du 11 janvier".

Clés du social s’associe à la volonté des signataires de faire connaître ce texte et de provoquer des débats et des échanges dans le monde du travail. Les organisations syndicales, légitimes pour y intervenir, veulent contribuer à tisser le lien social, à refonder des solidarités nouvelles et à redonner confiance et espoir à ceux qui travaillent et à ceux qui aspirent à rejoindre l’univers du travail.

La déclaration est disponible sur les sites de tous les signataires :