samedi 16 mars 2024
En 2020, le plan France Relance crée l’activité partielle de longue durée (APLD) pour diminuer les licenciements pendant la période COVID. Elle permet aux entreprises confrontées à des difficultés temporaires de diminuer ou de suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour leur perte de salaire. Son recours est conditionné à un accord d’entreprise ou de branche. L’articulation entre le chômage partiel et la formation (financée par l’État) n’a pas eu le succès escompté.
Jusqu’en avril 2021, le nombre de salariés en APLD augmente progressivement (271 000 salariés), cela ne représente que 10 % de l’activité partielle. En décembre 2021, la part de l’APLD augmente fortement et représente 59 % des salariés en activité partielle.
En décembre 2021, les plus grandes entreprises recourent essentiellement à l’APLD via un accord d’entreprise (90 % de leurs salariés) qu’elles soient couvertes ou non par un accord de branche :
À l’inverse les plus petites entreprises des secteurs non couverts par un accord de branche recourent peu à l’APLD (11 % de l’activité partielle). Les plus petites entreprises recourent majoritairement à l’activité partielle de droit commun :
Les accords de branche ont facilité l’utilisation de l’APLD dans les entreprises :
L’État a fortement encouragé et financé l’articulation entre chômage partiel et formation pendant la crise sanitaire, mais seulement une minorité de salariés placés en activité partielle a suivi une formation. Le FNE-Formation, déployé par les opérateurs de compétences, permet de prendre en charge la totalité du coût pédagogique des formations suivies pendant le chômage partiel.
Trois grands types de formations ont été suivis pendant le chômage partiel : les formations financées par le FNE sont majoritairement des formations d’un coût maitrisé, soit 681 euros en moyenne par salarié. Ce sont des formations que financent habituellement les entreprises sur leur plan de développement des compétences (PDC) :
Ces formations ont été souvent critiquées : formations occupationnelles ? effet d’aubaine pour les grandes entreprises ? Au vu des difficultés rencontrées pendant la crise sanitaire, beaucoup de partenaires soutiennent ces formations. Elles ont permis de ne pas sacrifier le budget des formations dites traditionnelles et même d’innover pour les formations à distance, par visioconférence :
Cette articulation chômage partiel/formation peut favoriser la construction de parcours professionnalisants, supports à des repositionnements professionnels rendus nécessaires par l’évolution des marchés. Cette articulation pourrait contribuer à une réflexion sur l’accompagnement nécessaire des reconversions numériques et écologiques en cours et à venir.
Références