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Validation des acquis de l’expérience (VAE)

samedi 5 janvier 2008

Un bilan prometteur.
Selon le document publié par la DARES (Premières synthèses, décembre 2007), le nombre des personnes ayant bénéficié d’une validation des acquis de l’expérience (VAE) en 2006 est de 26 000.

L’étude note cependant une diminution de la progression : +7000 en 2004, + 5000 en 2005, + 3000 seulement en 2006.
A ce rythme il faudra dix ans pour atteindre l’objectif de 60 000 énoncé par l’ancien ministre Larcher.

Mais est-ce là l’essentiel ? L’important n’est-il pas dans l’obtention d’un diplôme par des gens qui ont une expérience professionnelle, à défaut d’un titre ? Selon les chiffres de la Dares, la VAE s’avère un dispositif réel de promotion sociale : c’est le BTS qui est le titre le plus recherché, 35%, devant un BEP 19% et un bac pro 18%. Ce sont donc des titres qui ne sont ni un doctorat, ni une licence, mais des diplômes professionnels qui visent un débouché professionnel précis.

Le profil des candidats conforte l’interprétation d’instrument de promotion sociale :
 des femmes plus nombreuses que les hommes,
 des demandeurs d’emploi pour 23% des candidats,
 et, cerise sur le gâteau, la proportion des plus de 45 ans est de 20%.

Et le dernier intérêt de la VAE est aussi de mettre à mal le monopole de distribution des diplômes par l’Education nationale. Certes, elle demeure le ministère recevant le plus de candidats (un peu plus de la moitié), mais d’autres ministères émergent : ceux de la Santé et des affaires sociales, de l’emploi, etc.

Le pluralisme des formes et des modalités de qualification est une des conditions du progrès de la démocratie sociale. Les syndicats ont ici un beau chantier …s’ils ont envie de piocher, ce qui n’est pas très certain. Pourtant agir pour convaincre les salariés de saisir cette opportunité, les aider à y accéder et en diminuer pour eux le coût de cette procédure sont autant de tâches indispensables.