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Recherche privée : un effort nécessaire

samedi 28 septembre 2013

Un des facteurs essentiels de la compétitivité est le développement de la recherche. Or, si la France a une recherche publique importante, à 0,8 % du PIB, la recherche et développement en entreprise n’est pas assez développée (1,43 % en 2011 contre 1,58 % dans l’OCDE en 2010). Deux documents, de l’OCDE et de la Cour des comptes, ont récemment pointé cette faiblesse.

Une dépense recherche plus faible
À 2,25 % du PIB en 2011, l’ensemble de la recherche française publique et privée est par conséquence inférieur à la moyenne de l’OCDE (2,38 %) et bien plus encore de pays comme les Etats-Unis (2,77 %), le Japon (3,36 % en 2009) ou, en Europe, de l’Allemagne (2,84 %), des pays scandinaves (Finlande : 3,78 %, Suède : 3,37 %).

La baisse de la part de l’industrie dans les activités de la France en est un des facteurs d’explication. Mais le coût du crédit impôt recherche a presque triplé depuis 2006 sans que cela fasse vraiment progresser le taux français : depuis 2000, son taux n’a évolué que de + 0,09 point tandis que l’Allemagne augmentait de + 0,37 point, ce que pointe la Cour des comptes. Alors que les dépenses de l’État pour la recherche sont passées de 14 milliards d’euros en 2006 à 20,8 milliards en 2013.

Des retombées industrielles insuffisantes
La France a pourtant une place honorable dans les publications scientifiques : 6ème rang mondial, derrière les USA, la Chine, le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni ; 4ème rang européen pour les dépôts de brevets.

Mais la Cour critique le positionnement de la recherche publique pour sa faiblesse dans l’aval, c’est-à-dire le transfert vers les retombées industrielles. Elle montre par exemple que la France exporte plus de transferts de technologies qu’elle n’en achète, comme si sa recherche tendait à être mieux valorisée à l’extérieur qu’en France.

Des financements européens en recul
C’est certainement aussi la raison du « recul préoccupant » des financements européens obtenus par la recherche française, auxquels la France a contribué pour 6 milliards d’euros entre 2007 et 2012 mais n’a obtenu que 3,4 milliards aux appels à projets du 7ème Programme cadre de recherche et développement technologique (PCRDT) de l’Union européenne dans ces mêmes années.