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Préretraites en 2010

dimanche 20 février 2011

Entre 2009, les entrées dans les diverses formes de préretraites publiques financées par le budget de l’Etat ne sont que 7 256, soit dix fois moins qu’en 1999.

Il y avait en 2009 un peu plus de 50 000 salariés du secteur privé en préretraite publique contre 200 000 en 1999.

Mais parallèlement le nombre de d’entrées au chômage indemnisé de personnes de 55 ans et plus a fortement augmenté : de 60 000 à plus de 140 000, que ce soit par des licenciements ou des ruptures conventionnelles.

Les travailleurs âgés dispensés de recherche d’emploi concernent encore 280 000 personnes fin 2010 (325 000 fin 1999, 383 000 fin 2007), pour moitié indemnisés par les Assedic et autant par l’Etat, catégorie qui doit disparaître d’ici janvier 2012.

D’autre part, de grandes entreprises – dans le cadre de « plans de sauvegarde de l’emploi », autrement dit de restructurations - montent, soit sur la base du volontariat, des départs anticipés pour les plus de 55 ans (exemple Sanofi-Aventis) ou au titre de la pénibilité pour des catégories ciblées (travailleurs postés, par exemple chez Renault, Rhodia, Arkhema, EADS). Ces préretraites sont uniquement financées par elles, y compris une taxe de 50 % au Fonds de solidarité vieillesse pour les avantages consentis.

Tout se passe comme si, la réforme des retraites n’ayant pas vraiment traité le problème de la pénibilité, un double déplacement se mettait en place : dans les grandes entreprises qui en ont les moyens des « plans ad hoc » ; dans les PME-PMI, des départs plus ou moins consentis dont le financement repose sur l’assurance-chômage et à des conditions financières bien moins favorables.