samedi 6 août 2016
L’activité salariale de branche en 2015 a été peu soutenue. Le salaire mensuel de base (SMB) progresse moins vite en 2015 qu’en 2014 ou en 2013 Il ralentit dans plus de la moitié des regroupements de branches, particulièrement dans l’ « habillement, cuir et textile » et dans le « bâtiment et travaux publics ». L’essentiel des accords de branche s’est limité à intégrer la hausse du SMIC dans la grille conventionnelle de rémunération et à relever éventuellement les niveaux supérieurs. L’évolution du SMB décélère pour l’ensemble des catégories socio-professionnelles mais demeure plus dynamique pour les cadres que pour les autres salariés.
Des gains de pouvoir d’achat plus modérés en 2015, avec une légère augmentation du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur concurrentiel. Il a augmenté de 1,2 % en glissement annuel après 1,4 % en 2014 et 1,6 % en 2013. Ce ralentissement a toutefois permis des gains de pouvoir d’achat mais à un rythme plus modeste (+1,0 %, après +1,4 % en 2014), sachant que, depuis 2010, la revalorisation annuelle du SMIC est effectuée au 1er janvier et les augmentations salariales de branche sont souvent programmées en début d’année.
Le nombre d’accord salariaux de branche est en baisse pour la 3ème année consécutive, en lien avec la faiblesse de l’inflation. La hausse annuelle des prix étant en dessous de 2,0 %, le mécanisme de relèvement du SMIC en cours d’année n’a pas eu lieu. La négociation a eu pour objectif d’acter la réévaluation du SMIC et de maintenir autant que possible les écarts hiérarchiques de la grille conventionnelle.
Certaines branches de proximité sont regroupées pour l’information statistique (CRIS). Dans ces branches, la négociation est généralement active mais avec des pratiques conventionnelles très différentes. Dans les « plastiques, caoutchouc et combustibles », les accords conventionnels sont nationaux et les salaires sont plutôt élevés par rapport à ceux de l’industrie. La négociation collective dans la métallurgie se fait, en revanche, à un niveau très décentralisé.
Un ralentissement du salaire mensuel de base dans plus de la moitié des branches : Le salaire mensuel de base est défini comme le salaire hors primes sauf pour les primes liées à la réduction du temps de travail, hors avantages en nature. C’est un salaire brut, avant toutes déductions de cotisations obligatoires.
En 2015, la négociation est demeurée très soutenue dans la métallurgie puisque 66 % des salariés des branches de 5 000 salariés ou plus de ce secteur ont connu au moins un relèvement salarial, contre 58 % pour les salariés des entreprises de plus de 5 000 salariés. Cette vitalité de la négociation explique pour partie celle du SMB dans la « métallurgie et sidérurgie », le relèvement du Smic y ayant un effet très limité.
En 2015, l’évolution du SMB est plus faible qu’en 2014 dans toutes les catégories socioprofessionnelles, particulièrement pour les ouvriers (+1,1 %, après +1,4 % en 2014). Ce ralentissement salarial a été tiré par le regroupement de branches « services de l’automobile et des matériels roulants » où le SMB des ouvriers, particulièrement dynamique en 2014, a ralenti de 0,8 point entre 2014 et 2015.
Le salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE) a progressé de 1,1 % en 2015, à un rythme identique à celui du salaire mensuel de base des ouvriers et des employés. Ce résultat tient à la stabilité de la durée du travail. Il ralentit comme le salaire mensuel de base des ouvriers et légèrement plus que celui des employés.
Référence