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Les délocalisations françaises : faibles et surtout vers l’Europe

mercredi 4 septembre 2013

Entre 2009 et 2011, 4,2 % des 28 000 sociétés marchandes non financières de 50 salariés ou plus implantées en France ont délocalisé des activités. 3,1 % l’ont envisagé, sans le faire.

Ces délocalisations ont concerné environ 20 000 emplois, soit 6 600 suppressions directes de postes par an, c’est-à-dire 0,3 % des effectifs totaux (500 000 salariés), 4 % des effectifs de celles qui ont délocalisé. À noter que, dans la même période, 7, 3 % de ces sociétés ont externalisé une partie de leurs activités dans une autre société implantée en France. L’industrie manufacturière et les services informatiques, le marketing, l’après-vente et les centres d’appels sont les secteurs les plus concernés.

La propension à délocaliser augmente également avec la taille de la société et son envergure internationale : 10 % des entreprises de plus de 5 000 salariés sont concernées et 94 % des délocalisations sont le fait de grands groupes,- d’où aussi l’impact médiatique -. Elles le font le plus souvent en interne dans une filiale existante. Les sociétés qui délocalisent sont le plus souvent exportatrices ou déjà présentes à l’étranger par le biais de filiales.

La destination privilégiée des délocalisations est :

  1. l’Union européenne des quinze (UE15) (38 %),
  2. suivie de l’Afrique de langue française (24 %)
  3. dans des nouveaux États membres de l’Union (22 %),
  4. puis de la Chine (18 %) et de l’Inde (18 %).

La recherche de coûts plus bas, salariaux ou autres, est la motivation principale, suivie de la possibilité de pénétrer des marchés prometteurs. Les motifs de délocalisation dans l’UE15 sont plus diversifiés que dans les autres zones ; est cité notamment « la qualité de l’environnement contractuel ».

Pourquoi avoir renoncé à délocaliser ?
D’abord pour l’incertitude sur la qualité des biens et services produits ; puis la priorité donnée à la proximité avec les clients actuels, les barrières juridiques et administratives, les réactions des salariés et des syndicats, voire le risque de non respect de la propriété intellectuelle (Chine).

L’étude de l’INSEE ne prend pas en compte les suppressions d’emplois induites chez les sous-traitants. Une précédente étude évaluait les suppressions d’emploi à 10 à 20 % des effectifs industriels (sous-traitants compris) pour la période 1995-2001.


PS :

Voir sur le site de l’INSEE
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1451/ip1451.pdf