1. Accueil
  2. > Environnement économique
  3. > Politiques publiques
  4. > Les comptes publics de la France sont meilleurs que prévu

Les comptes publics de la France sont meilleurs que prévu

samedi 2 avril 2016

Les chiffres publiés le 25 mars par l’Insee le démontrent : le déficit public s’est élevé à 3,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015, alors que la loi de finances et le programme de stabilité transmis à la Commission européenne prévoyaient 3,8 %. C’est une bonne surprise.

Le déficit de l’État a diminué de 4 milliards d’euros par rapport à l’année précédente et celui des administrations de Sécurité sociale est en recul de 2,2 milliards d’euros. Les administrations publiques locales, quant à elles, affichent un léger excédent de 700 millions d’euros, après un déficit de 4,6 milliards en 2014. C’est le premier excédent depuis 2003. Ceci est essentiellement dû au recul des investissements des collectivités, en raison notamment des élections municipales mais aussi au frein des dépenses de fonctionnement.

Autre indicateur important, la dette publique s’est quasiment stabilisée, passant de 95,3 % à 95,7 % du PIB. Entre 2012 et 2014, elle avait progressé de près de 6 points, après une augmentation de l’ordre de 25 points sous le précédent quinquennat.

Le taux de prélèvements obligatoires, quant à lui, est en recul – encore modeste - pour la première fois depuis 2009 : il passe de 44,8 % à 44,5 %. Enfin, la progression des dépenses publiques en pourcentage du PIB est stoppée : elles passent à 56,8 %, contre 57,3 % en 2014.

L’objectif de 3,3 % fixé dans la loi de finances pour 2016 – alors que les recommandations de la Commission, elles, tablent sur 3,4 % – apparaît largement à portée.

Pour le ministre des finances, Michel Sapin, « C’est la première fois depuis longtemps que la France, non seulement atteint les objectifs qu’elle s’était fixés mais, même, les améliore. ».

Il faut noter que la France, comme les autres pays, bénéficie de la politique historique de baisse des taux de la BCE (Banque centrale européenne). Ainsi, l’État français emprunte toujours moins cher.

Ces résultats crédibilisent la position de la France vis-à-vis de l’Union Européenne dans les futures discussions budgétaires.


Sources