1. Accueil
  2. > Environnement économique
  3. > Politiques publiques
  4. > Le droit au retour en formation des jeunes « décrocheurs »

Le droit au retour en formation des jeunes « décrocheurs »

samedi 2 mai 2015

Le décrochage des jeunes scolarisés est un très gros problème en France, et dire qu’il existe au même niveau dans de nombreux pays d’Europe n’atténue rien. Sortent du système scolaire 140 000 jeunes chaque année sans diplôme (au-delà du brevet), dont 40 000 sans qualifications [1]. Sans bagage, ils sont les premiers à rencontrer les plus grosses difficultés pour s’insérer dans l’emploi.

Deux décrets de décembre 2014 et une circulaire du ministère de l’éducation nationale le 20 mars 2014 ouvrent leur droit à une formation complémentaire qualifiante et en organisent la mise en œuvre.

La formation peut se dérouler sous statut scolaire, ou en contrat d’alternance, ou comme stagiaire de la formation continue. Le service public d’orientation (SPO) doit recevoir tout jeune qui le demande dans les 15 jours pour lui apporter information et conseil. La demande peut se faire soit auprès d’un CIO (centre d’information et d’orientation), une mission locale ou Pôle emploi, soit par un numéro de téléphone dédié (0 800 122 500). Quand le jeune a défini son projet, le conseiller du SPO doit organiser la prise en charge du jeune par un établissement de formation pour organiser son parcours, - personnalisé - vers la qualification choisie.

La durée de la formation qualifiante complémentaire sera inscrite sur son CPF (compte personnel de formation).

Si cela permet à des jeunes ayant eu un accident de vie ou des difficultés économiques et sociales à suivre une formation de lycée, la difficulté sera bien sûr d’intéresser les jeunes qui gardent un mauvais souvenir de leur scolarité. Tout l’enjeu est que l’école sache s’adapter à un public qu’elle a du mal à intégrer et que peut-être elle a rejeté, par une pédagogie adaptée et personnalisée.


Les 2 décrets du 5 décembre 2014


Notes :

[1(*) En effet, sans diplôme validé ne veut pas toujours dire sans qualification : on peut avoir échoué à l’examen final mais avoir acquis les compétences d’un métier, par exemple en préparant un CAP.