mercredi 27 juin 2018
« Tout jeune de moins de 25 ans, dans un délai de 4 mois, devrait se voir proposer un emploi de qualité, une formation continue, un apprentissage ou un stage ». Cofinancée par le Fonds social européen (FSE) dans le cadre de l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ), mise en place en 2013, la « Garantie jeunes » a été reprise dans le Plan pluriannuel du Gouvernement contre la pauvreté. Ils sont 178 210 jeunes à avoir bénéficié de la garantie jeunes depuis 2013.
Une étude de la DARES confirme la montée en charge du dispositif « Garantie jeunes », mis en œuvre, dans un premier temps, sous forme d’expérimentation et généralisé en 2017. Public ciblé : les NEET, jeunes sans emploi, sans formation, sortis des études sans diplôme, et dont les revenus ne dépassent pas le niveau du RSA (revenu de solidarité active). Le suivi par les missions locales est collectif les premiers mois, puis individuel, il comprend des périodes d’immersion en entreprise.
Parmi les jeunes entrés en Garantie Jeunes jusque fin 2015
L’allocation s’est révélée primordiale pour la plupart des bénéficiaires. Ces derniers semblent en faire une utilisation très rigoureuse. La logique de contrepartie associée à l’allocation semble bien comprise, le contrôle pouvant entraîner des sanctions semble non seulement accepté mais aussi souvent approuvé par la plupart des jeunes bénéficiaires. (L’allocation est d’un montant maximum de 480,02 euros. Elle est dégressive à partir de 300 euros nets de ressources d’activité perçue, pour être nulle à 80 % du SMIC).
La dimension collective de l’accompagnement est particulièrement appréciée par le jeune, et perçue comme un apport très important du dispositif, notamment par ceux qui ont connu d’autres formes d’accompagnement. Son effet de (re-)socialisation semble primordial, que ce soit pour redonner confiance, ou, dans un registre plus normatif, pour inculquer les règles du marché du travail et/ou aussi parfois aider à abandonner des conduites déviantes.
Il ressort aussi des entretiens auprès des jeunes que l’accompagnement individuel de la période postérieure à l’accompagnement en ateliers collectifs lors des six premières semaines est inégal, certains d’entre eux se sentant un peu laissés à eux-mêmes. Ceci plaide pour développer et renforcer les dispositifs comme les clubs inter-cohortes, etc.) visant à maintenir tout au long de l’accompagnement une dimension collective, essentielle pour maintenir la mobilisation des jeunes bénéficiaires.
L’enquête statistique auprès de jeunes, bénéficiaires ou non de la Garantie Jeunes, basée sur des interrogations répétées au cours du temps, vise à mesurer l’impact de la Garantie Jeunes sur les trajectoires d’emploi et de vie des jeunes bénéficiaires. Cette enquête a été menée sur deux cohortes de jeunes (enquête téléphonique auprès d’un panel de jeunes pendant et après leur passage en Garantie Jeunes et de populations témoins).
Au-delà des seuls effets sur l’emploi, la Garantie Jeunes vise plus largement à favoriser l’accès des jeunes à une plus grande autonomie, au sens aussi d’une plus grande capacité d’agir. Les résultats de l’étude qualitative laissent penser que pour certains jeunes cet accès est une réalité. Cependant, l’évaluation n’a pas permis de déceler au niveau statistique un effet propre significatif de la Garantie Jeunes.
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Références