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L’Union européenne adopte la « garantie jeunes »

mercredi 3 juillet 2013

Le Conseil européen des 27 et 28 juin, a décidé d’affecter aux années 2014 et 2015, 6 milliards d’euros en ajoutant 2 milliards dès 2016 pour la « garantie jeunes ». Ce plan cible les régions où le chômage des jeunes dépasse 25 %. Dans l’Union européenne, 5,6 millions de jeunes de moins de 25 ans sont actuellement au chômage.

Dans l’Union européenne, 5,6 millions de jeunes de moins de 25 ans sont actuellement au chômage, soit près de 25 % des jeunes actifs (24,4 % dans la zone euro, 23,5 % dans l’UE27) : c’est plus de deux fois le taux de chômage général. Et ce taux monte à 55 % en Espagne, à 60 % en Grèce, et à 38 % en Italie et au Portugal. Il s’établit maintenant en France à 26,5 %. Tristes statistiques et situation inacceptable !

Aussi les dirigeants européens ont-ils commencé à préparer leur intervention en février 2013 en annonçant un financement de 6 milliards pour les jeunes entre 2014 et 2020. Ils ont repris le projet lors du Conseil européen des 27 et 28 juin, en accélérant l’utilisation de ces 6 milliards, affectés maintenant aux années 2014 et 2015 et en ajoutant 2 milliards dès 2016, voire un basculement d’autres fonds européens non utilisés. C’est la « garantie jeunes ».

Ce plan cible les régions où le chômage des jeunes dépasse 25 %. Là, le principe sera de proposer à tout jeune sans emploi, quatre mois après sa sortie du système scolaire ou sa perte d’emploi, un emploi ou une formation.

La France devrait faire partie des territoires élus pour 12 régions, en métropole et outre-mer, et 300 000 jeunes, avec un apport de 600 millions d’euros.

La semaine prochaine vont commencer les réunions de préparation de la mise en œuvre, par la rencontre à Berlin des ministres de l’emploi des pays membres. L’enjeu est de cibler les publics jeunes qui en ont besoin, en particulier les jeunes hors éducation, emploi ou formation et de chercher les méthodes et dispositifs efficaces, dont certains fonctionnent déjà dans des pays européens.

En France, un groupe de travail créé au début de l’année a préparé l’expérimentation dès le 1er septembre de cette année pour 10 000 jeunes de 10 territoires tests où chaque jeune en difficulté bénéficiera d’un dispositif renforcé d’accompagnement pendant un an, avec la garantie d’une première expérience professionnelle et un revenu minimum équivalent au RSA. L’objectif est leur insertion durable et, si elle n’est pas obtenue, ils bénéficieront au bout d’un an des procédures habituelles d’accompagnement. Ce dispositif sera en partie financé par ces fonds européens.

Il faut espérer que les pays concernés feront preuve de volonté et d’innovation pour développer des méthodes qui permettront réellement de faire reculer le chômage des jeunes. Et que l’engagement européen des partenaires sociaux sera décliné au niveau national pour que travaillent ensemble tous les acteurs de l’insertion et de l’emploi au profit de cet objectif.