Dans ce total, on compte 240 000 chercheurs (+ 42 %), dont 140 000 dans les entreprises (61 %) et 90 000 dans le secteur public (39 %). Ce nombre donne à la France le 8ème rang mondial en nombre mais, en densité parmi les actifs, la France (8,5 ‰) dépasse le taux européen (6,6 ‰) comme celui de l’Allemagne (7,9 ‰), sans atteindre malgré tout les taux du Japon (10,3 ‰) ou des Etats-Unis (9,4 ‰).

Privé-public

1. La croissance a été plus rapide dans les années 2000 pour les chercheurs du secteur privé (+ 6,6 % par an) que pour le secteur public (+ 1,25 % par an), permettant aux premiers de dépasser les seconds depuis 2002.

1. Dans le secteur public, l’université joue un rôle central, l’enseignement supérieur regroupe 48 % des chercheurs du secteur public, les établissements de recherche et technologie 30 % et les établissements publics industriels et commerciaux 15 %.

1. Dans le privé, l’emploi scientifique est très concentrée dans les grandes entreprises et dans cinq branches : par ordre d’importance, automobile, services informatiques et communication, activités scientifiques et techniques, aéronautique et aérospatiale, industrie pharmaceutiques.

Répartition de la part de PIB (A) et de l‘emploi (B) entre public (1-bleu) et privé (2-rouge)

Portraits robots

1. Les chercheurs des entreprises sont plus jeunes (moyenne 39 ans) que dans le secteur public (47 ans). Ils sont passés par une école d’ingénieur et entrent en entreprise avant le doctorat, contrairement au secteur public où les chercheurs n’ont un poste qu’après avoir terminé leur thèse.

1. Les femmes ne représentent qu’un quart des chercheurs, avec une répartition inégale entre secteur public (35 % des chercheurs) et entreprises (20 %). Mais on les trouve plus nombreuses parmi les personnels de soutien (ingénieurs, techniciens, administratifs) à la recherche : 48 % pour le public et 27 % pour le privé.

1. La concentration géographique est grande : on trouve les 2/3 dans quatre régions : Île de France (38 %) et Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et PACA.

Et la mobilité internationale se développe : la France est une terre d’accueil pour les chercheurs étrangers, venant en priorité de Chine, Inde, Etats-Unis et Brésil.