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L’attractivité de la France bat des records

mercredi 4 mars 2020

Malgré un environnement international et national complexe, des tensions commerciales et certaines idées reçues, la France est toujours le pays le plus attractif d’Europe pour les industriels étrangers. Tous secteurs confondus, notre pays progresse en 2018, passe devant l’Allemagne et talonne le Royaume-Uni avec 1 027 projets d’investissements directs étrangers. C’est le principal enseignement du baromètre 2018 de l’attractivité industrielle de la France du cabinet Ernst et Young.

Des résultats positifs en 2018 malgré un contexte difficile en Europe

En effet, l’Europe enregistre une baisse historique des projets internationaux (-4%). Il s’agit d’une conséquence du projet de Brexit, d’une croissance internationale plus incertaine et de certaines réformes américaines qui lui portent préjudice (droits de douane...). La France avec 1 027 projets, soit une hausse de 1% par rapport à 2017, réalise un beau score en dépassant l’Allemagne, un de ses concurrents historiques (973 projets, -13%). Le Royaume-Uni reste à la première place (1 054 projets) mais sa baisse de -13% montre qu’il est touché par les projets de Brexit.

Il convient de rappeler que la France compte en elle-même de nombreux leaders industriels puissants et exportateurs dans l’aéronautique, la construction navale ou l’agro-alimentaire. Ils exercent un effet attractif pour les industriels du monde entier. Au bout du compte, près de 70% des dirigeants d’entreprises étrangères voient un avenir à l’industrie « made in France » et « made by France » d’après le baromètre.

Mais l’image de la France n’est plus aussi dynamique

Le baromètre révèle que l’optimisme à 3 ans des dirigeants internationaux diminue après l’enthousiasme suscité par l’élection d’Emmanuel Macron et, en conséquence, les perspectives d’implantations reculent (de 24% à 19%). 57% des dirigeants se déclarent sensibles au climat social et politique sur le plan européen.

  • Les résultats à la loupe
    • La France enregistre une hausse de 85% des projets d’investissements dans les activités de recherche et de développement (R&D) et devient la première destination européenne pour cette activité. Avec 144 projets, elle devance désormais les résultats cumulés du Royaume-Uni et de l’Allemagne (respectivement 74 et 64). Ce résultat souligne que la France reste un pays attractif en matière de R&D car nous avons des chercheurs de haut niveau, une infrastructure importante et de qualité, une recherche clinique active sur les thématiques de demain, notamment en médecine, des start-up innovantes…
    • On compte 339 implantations industrielles d’origine étrangère en 2018. La France reste N°1 en Europe, devant la Turquie et l’Allemagne. Et contrairement aux idées reçues, les Hauts-de-France sont la 1ère région française pour l’accueil de projets industriels étrangers.
    • Paris reste la métropole européenne la plus attractive pour la seconde année consécutive, même si elle est en baisse de 7 points. Londres suit mais a perdu plus de la moitié de ses soutiens en 4 ans. Restera à voir la situation post accord du Brexit.

Pour les investisseurs il reste du progrès à faire

Le baromètre s’adresse directement aux investisseurs qui brossent ainsi leur portrait de la France idéale. De manière générale ils souhaitent qu’elle maintienne le cap pour renforcer ses atouts. Pour 47% d’entre eux, la France doit intensifier son action de simplification et de modernisation. Ils sont 44% à penser que notre pays doit améliorer sa compétitivité fiscale et pour 37% elle doit réduire le coût du travail. À plus long terme, 37% des investisseurs affirment que la France doit développer l’éducation et les compétences pour maintenir sa position concurrentielle dans l’économie mondiale. 36% des investisseurs estiment qu’elle doit soutenir les petites et moyennes entreprises.

En conclusion, il est intéressant de voir que les moteurs de l’attractivité de la France sont aussi d’origine étrangère et que les investisseurs disent que la France peut se réinventer et prendre une nouvelle position en Europe, face aux atermoiements de ses deux grands concurrents.
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