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Heureux comme un salarié !

lundi 1er mai 2006

Tout va mal. La France décline. Les Français dépriment. Or nombre de salariés ne perçoivent par leur vie au travail de manière aussi sombre.

La première affirmation est peut-être vraie.

Pour la seconde, deux informations récentes la contredisent...
CSA a réalisé en avril 2006 un sondage en partenariat avec l’ANACT, La Tribune et France Info. Que nous apprend-il ?

Sur leur lieu de travail, les salariés sont satisfaits :

 De leur autonomie et de leurs responsabilités à 91%
 De la relation à leurs collègues à 90%
 Des relations à leur hiérarchie à 78%
 Du climat social à 72%

Les satisfactions les moins élevées portent sur la reconnaissance de leur investissement dans leur travail et leurs possibilités d’évolution professionnelle : elles restent toutefois supérieures à 50 %.
Pour améliorer leur qualité de vie au travail, ils comptent sur :
 eux-mêmes à 94%,
 sur la hiérarchie à 74%,
 et sur les représentants du personnel et syndicaux à 55% seulement.

Ils sont très impliqués dans leur travail à 57%.

En se levant le matin, 84% ont envie d’aller travailler contre 14% qui n’en ont pas envie.

Enfin, interrogés sur ce qui est important quand on a un travail, ils répondent dans l’ordre les conditions de travail à 51%, le salaire à 50% et à l’intérêt du métier à 45%.

Il importe de relever le décalage entre l’optimisme individuel des Français, dont 70% pensent que leur situation va s’améliorer et un pessimisme collectif dans l’air du temps.Ces apports contredisent une vision par trop sinistre de la situation. Trop souvent les syndicats, et les partis de gauche, surtout les plus radicaux, pensent augmenter le nombre de leurs sympathisants en livrant des situations de travail et des conditions de vie une vision toujours plus noire.
Or nombre de salariés ne perçoivent par leur vie au travail de manière aussi sombre.

Une des distances entre les salariés et les syndicats, entre les salariés et la gauche, n’est-il pas dans cet écart entre une relation plus sereine au travail et à l’entreprise, qui, pour autant, réclame des changements et un propos apocalyptique et misérabiliste. N’y a-t-il pas là une des sources de la crise de la représentativité des responsables ?