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G20 de Cannes : une déclaration patronat syndicats , une première !

jeudi 10 novembre 2011

Cette déclaration demande que soit défini un socle commun de protection sociale et de lutte contre le chômage face à la crise.

Jeudi 3 novembre, à Cannes, Laurence Parisot, la présidente du Medef, et Sharon Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) ont présenté une déclaration commune du Labour 20 (L20) et du Business 20 (B20). F. Chérèque, CFDT et JC Mailly, FO se sont félicités de cette initiative, tandis que Bernard Thibault (CGT) a boycotté la réunion de présentation de la déclaration sans pour autant exprimer de réserves sur son contenu.
Les signataires expriment leur "profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale" et demandent au G20 de faire des sujets sociaux et de l’emploi une priorité. Patronat et syndicat discutant à l’échelon mondial, c’est une première qu’il faut saluer.

La déclaration demande que soit défini un socle commun de protection sociale et de lutte contre le chômage face à la crise.

Même si la crise grecque a occupé le devant de la scène cannoise, les questions sociales, que la présidence française du G20 avait souhaité inscrire à l’ordre du jour, ont cependant été largement débattues lors de nombreuses réunions et contacts. Ainsi on peut lire dans les déclarations du G20 : "Nous sommes convaincus que l’emploi et l’intégration sociale doivent être au cour de nos actions et de nos politiques afin de restaurer la croissance et la confiance. Par conséquent, nous décidons de mettre en place un groupe de travail du G20 qui s’intéressera prioritairement à l’emploi des jeunes. Nous reconnaissons qu’il est important d’investir dans des socles de protection sociale qui soient adaptés à chaque situation nationale. Nous encourageons l’OIT à continuer de promouvoir la ratification et l’application des huit conventions fondamentales garantissant les principes et les droits fondamentaux au travail", peut-on lire dans le communiqué final des chefs d’Etat ».

Mais le directeur adjoint du cabinet du directeur de l’Organisation internationale du travail (OIT), reste prudent : "Il n’y a plus qu’à souhaiter que cela ne reste pas lettre morte et nous allons être vigilants sur les applications concrètes".

Les points positifs qui ressortent du G20 cannois portent sur la mise en place d’une "task force" sur l’emploi des jeunes, associant étroitement les partenaires sociaux, l’incitation à l’investissement dans des socles de protection sociale, l’appel à la cohérence et à la coordination entre les organismes internationaux (Fonds monétaire international, Banque mondiale, OCDE)... .

Mais la taxe sur les transactions financières, des précisions sur le financement du socle de protection sociale pour les pays les plus en difficulté et des mesures plus incitatives pour la coordination des politiques financières et sociales manquent à l’appel.