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France : formation des chômeurs

mercredi 24 février 2010

Une étude publiée par le DARES montre la situation à un moment où le chômage était en nette baisse, et ces programmes aussi. On y voit les manques et besoins de qualification d’une partie importante de la population active Française.

Les taux régionaux varient beaucoup, du simple au quadruple, de 6 % des demandeurs d’emploi en Île de France à 23 % dans le Limousin : question de structure des qualifications, mais aussi de possibilités d’emploi.

Ces formations ont une durée moyenne de 4,2 mois et permettent l’acquisition de véritables compétences et même de qualifications.

Les régions, premières actrices de l’insertion et réinsertion par la formation professionnelle

Les régions sont de très loin en première ligne, avec 56 % des formations. Et ce chiffre est en constante augmentation, au fur et à mesure du transfert de compétences (l’AFPA étant le plus récent). Les formations qu’elles financent sont assez longues : 4,4 mois et s’adressent aux jeunes en insertion professionnelle pour plus de la moitié d’entre elles.

En corollaire, la place de l’État s’amenuise fortement et n’est plus que d’un quart (26 %) des formations. Il conserve la formation de publics et d’objectifs particuliers : illettrisme, handicapés, détenus, personnes les plus en difficulté (avec les APP, ateliers de pédagogie personnalisée).

Les ASSEDIC sont devenues des commanditaires de formation, pour 11 % du total des stages, dans le cadre des PAP (projets d’action personnalisés) des demandeurs d’emploi. Ces formations sont relativement courtes (moyenne 3 mois), ayant pour but une réinsertion rapide dans l’emploi.

Restent 7 % des formations, plus longues généralement (moyenne 5,5 mois), ayant d’autres financeurs, départements, AGEFIPH,…, y compris les stagiaires eux-mêmes.

Femmes et jeunes en formation

Il faut noter que les femmes représentent 52 % de chômeurs qui sont allés en formation. Leur présence sur des d’emplois peu qualifiés et leur chômage plus fréquent expliquent leur place dans les entrées en formation.

D’autre part, dans l’année 2007, à côté de 350 000 adultes, 42 % étaient des jeunes de moins de 26 ans, soit 244 000 et 15 % des jeunes demandeurs d’emploi. On voit ainsi le rôle de ces formations pour offrir aux jeunes, sortis de l’école sans qualification ou dans une spécialité qui n’offre pas d’emploi, une seconde chance de qualification et une aide à l’insertion professionnelle.

42 % des stagiaires sont rémunérés par les ASSEDIC, des adultes surtout ; 48 % ont le statut de stagiaires de la formation professionnelle, notamment les jeunes, avec une allocation venant de l’État ou des régions. 10 % ne sont pas rémunérés et bénéficient seulement d’une prise en charge de leur protection sociale.

L’étude publiée par le DARES (Premières Informations n° 28-1) montre la situation d’avant la crise financière et économique qui a éclaté en 2008, à un moment où le chômage était en nette baisse, et ces programmes aussi. Pourtant, on y voit les manques et besoins de qualification d’une partie importante de la population active, faiblesse française, par rapport à l’Allemagne en particulier.

S’il faudra attendre encore pour avoir des chiffres plus récents, il est certain que l’impact de la crise et la forte augmentation du chômage sollicitent d’autant plus le renforcement de la politique d’aide à l’insertion et réinsertion professionnelle par la formation et la qualification.