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Evolution des conditions de travail : enquête sumer 1997-2010

dimanche 8 avril 2012

L’enquête SUMER conduite sous l’autorité du ministère du Travail dans le secteur privé donne de premiers résultats permettant de comparer l’évolution des situations de travail sur la période 1997-2010. Du mieux pour certaines pénibilités, du moins bon pour d’autres, notamment les tensions dans le travail.

Les longues durée du travail diminuent : plus de 40 heures, 18% en 2010, 21% en 2003, 29% en 1994. Les horaires atypiques, dimanche, 3 x 8, horaire variables d’un jour sur l’autre sont stables, les horaires imprévisibles se raréfient.

36% des salariés dont le rythme de travail est déterminé par au moins trois contraintes a augmenté entre 1994 et 2003, puis s’est stabilisée.

La part des salariés dont le rythme de travail est imposé par une demande extérieure obligeant à une réponse immédiate s’est accrue dans l’industrie 49et la construction 43.

La part des salariés devant respecter des normes de production ou des délais en une journée a progressé entre 1994 et 2003, puis s’est tassée 41. Cadres et employés sont concernés de façon croissante par ces normes.

Le contrôle direct par le supérieur hiérarchique a reculé entre 1994 et 2010 dans l’industrie et la construction surtout pour les ouvriers non qualifiés, mais elle a augmenté dans le secteur tertiaire passant de24 en 2003 à 27 en 2004. Le contrôle ou le suivi par des systèmes informatiques se sont fortement développés, de 27 à 30.

  • « Après les importantes réorganisations de la fin des années 80 notamment à l’occasion de la réduction de la durée du travail, on assiste dans les années 2000 à une stabilisation des organisations. »

L’autonomie dans le travail (possibilité d’interrompre momentanément son travail, par exemple) est relativement stable 36%, sauf pour les cadres et les professions intermédiaires pour lesquels la latitude décisionnelle recule passant entre 2003 et 2010 de 27 à 27, 5 % pour les premiers et de 29,3 à 32% pour les seconds.

Les salariés sont moins nombreux 19 à 15 à déclarer qu’ils manquent de moyens pour effectuer correctement leur travail.

Les salariés du secteur privé travaillent de plus en plus souvent en contact direct avec le public, de vive voix ou par téléphone. (63% en 1994, 74% en 2010 Mais ils signalent moins de situations de tension avec le public.

L’enquête conclue sans en fixer le chiffre que la proportion de salariés en situation de tension (forte demande psychologique et faible latitude décisionnelle) augmente.

La majorité des salariés jugent amicaux leurs collègues et estiment que leur supérieur les aide à mener leur tâche à bien. Mais ils déclarent aussi subir des comportements méprisants ou hostiles et des situations de déni de reconnaissance du travail.

Davantage de salariés exposés au bruit (de 18,2 en 2003 à 19,5 en 2010), dans un contexte de meilleur repérage des expositions.

Les contraintes physiques intenses passent de à 46% en 1994 à 40% en 2010 ce qui reste élevé. Baisse de la position debout, stabilité du nombre de salariés exposés à des postures pénibles. Baisse des expositions aux agents chimiques de plus de trois points depuis 2003.