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Congrès de la FSU : Bernadette Groison réélue

samedi 9 mars 2013

Le 7e congrès national de l’organisation à Poitiers est celui de la continuité (Voir : http://clesdusocial.com/france/fr15-syndicats/congres-FSU-2010.htm ). Bernadette Groison a été réélue pour un mandat de trois ans à la tête de la FSU, première fédération de l’Éducation et deuxième force syndicale dans la Fonction publique d’Etat. La FSU a obtenu 41% des suffrages aux dernières élections professionnelles de l’éducation nationale. Elle est majoritaire chez les certifiés et les agrégés. C’est le premier syndicat chez les professeurs des écoles.

Affichant 170 500 adhérents, - dans les faits, moins - dont 24 % ont participé aux votes, le Congrès a approuvé le rapport d’orientation par 72 % des voix, le texte de l’Ecole émancipée recueillant 18 %. C’est un appel à de nouvelles mobilisations contre la politique gouvernementale sur la politique éducative : « L’actuel projet de loi d’orientation et de programmation n’est pas un texte de refondation, il manque de rupture avec les orientations précédentes. Beaucoup est repoussé aux décrets d’application, voire à la loi de décentralisation, suscitant des inquiétudes. La nécessaire démocratisation du système éducatif exige un projet éducatif plus ambitieux », affirme le syndicat. D’ores et déjà, les syndicats de la FSU ont développé de multiples actions comme la grève du 12 février dans les écoles pour une réforme sur les rythmes scolaires réussie. La FSU « considère nécessaire une action nationale de grande ampleur au moment du débat parlementaire. Elle met en débat avec les personnels et ses partenaires, en recherchant l’unité la plus large dans le respect de ses exigences, les propositions de manifestation nationale et de grève. Elle soutiendra les actions engagées dans les écoles et les établissements concernant la préparation de la rentrée. » La FSU s’oppose aussi nettement au projet de loi de décentralisation et notamment « à de nouveaux transferts aux régions en matière d’orientation, de formation professionnelle initiale, d’enseignement supérieur et de recherche ».

Un front commun avec la CGT et Solidaires

Ainsi, après un premier temps de concertation, la FSU se rapproche nettement des organisations qui sont en opposition frontale avec la politique éducative du gouvernement comme la CGT, Solidaires et FO. Poursuivant dans la voie ouverte par le précédent congrès, la CGT, la FSU et Solidaires ont affiché, le 14 février, des valeurs communes. Invité à s’exprimer devant les congressistes de la FSU, le futur secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a mis en avant des « valeurs partagées », souhaitant « approfondir le dialogue ». Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, a relevé de son côté que, après l’accord sur la sécurisation de l’emploi, que les trois organisations rejettent, « d’autres enjeux interprofessionnels très importants sont d’ores et déjà inscrits dans la feuille de route du gouvernement », comme les retraites ou le financement de la protection sociale. « On peut craindre que, là aussi, il y ait de sérieuses divergences dans le mouvement syndical sur les réponses à apporter à ce dossier. Une partie du syndicalisme français est bien dans une démarche de syndicalisme d’accompagnement » - sous entendu du réformisme social-libéral, agent du capitalisme -, a souligné Annick Coupé. « Syndicalisme de transformation sociale ou syndicalisme d’accompagnement, ce clivage stratégique existe bien au sein du mouvement syndical dans notre pays », a-t-elle ajouté.

Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, a également estimé qu’il y avait « un clivage syndical » dans le pays. « II y a des orientations qui sont différentes entre ceux qui sont pour l’instant dans l’accompagnement et ceux qui relèvent la tête et qui disent non », a-t-elle déclaré. Les trois organisations appellent avec FO à une journée de mobilisation contre le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, le 5 mars « afin d’obtenir et gagner des droits sociaux. Il s’agit de construire une première mobilisation pour recréer l’espoir d’une véritable ambition sociale ».